Dans notre édition du lundi 11 décembre 2017, nous avons rapporté dans notre compte rendu consacré à l'hommage au chahid Mohand Selhi que son compagnon d'armes, Ali Boumendjel, assassiné par l'armée coloniale en 1957, est sans sépulture. En fait, le militant de la cause nationale repose au cimetière de Sidi M'hamed à Alger. Né le 24 mai 1919 à Relizane et originaire d'Ath Yenni, dans la wilaya de Tizi Ouzou, Ali Boumendjel est mort assassiné le 23 mars 1957 à El Biar, à Alger. Avocat et militant politique, il était détenu dans un immeuble occupé par des parachutistes à El Biar, où il avait été torturé. A ce sujet, l'universitaire Malika Rahal a écrit une biographie de Boumendjel intitulée Ali Boumendjel, une affaire française, une histoire algérienne (Barzakh, 2011). Citant diverses sources, dont les témoignages du général de l'armée française, Paul Aussaresses, dans son livre Services spéciaux. Algérie, 1955-1957. (Perrin, 2001), l'universitaire affirme que Ali Boumendjel avait été assassiné par les hommes d'Aussaresses, sur ordre de ce dernier. Boumendjel a été assommé d'un coup de manche de pioche derrière la nuque avant d'être précipité dans le vide du sixième étage de l'immeuble où il était été détenu. Ali Boumendjel était un camarade de combat de Mohand Selhi. Ce dernier avait été torturé à mort et son corps ne sera jamais retrouvé, témoigne son neveu, Mokrane Selhi.