Les habitants de haï Zitoune, à Sidi Amar, attendent toujours la régularisation de leurs habitations. «Nous attendons depuis 28 ans l'obtention d'un acte de propriété, mais toujours rien. Que des promesses restées lettre morte», tonne Mehdi, un habitant du quartier. Et de préciser : «Nous ne possédons aucun document attestant la propriété, à l'exception d'une affectation de l'APC FIS dissoute». Hai Zitoune, un petit quartier d'une cinquantaine d'habitations, a été érigé dans le cadre de l'habitat groupé dans les années 80. En 1990, ces logements, ou plutôt carcasses de logements, - puisque inachevés, comme l'avait souligné Mehdi -, ont été octroyés à leurs bénéficiaires par l'APC. D'ailleurs, selon notre interlocuteur, même les revêtements des murs de l'intérieur comme de l'extérieur, le revêtement des escaliers en matériaux durs n'ont pas été effectués selon les normes. Il n'y avait pas, non plus, les portes et les fenêtres. «On n'avait pas le choix, se désole notre interlocuteur, nous étions même heureux d'en être les bénéficiaires et chacun s'est débrouillé comme il a pu pour effectuer des petits travaux de réfection juste pour rendre son logis habitable». Un autre problème préoccupe les habitants de hai Zitoune: ce sont les conditions déplorables dans lesquelles vivent les 53 familles à l'intérieur de ce quartier s'identifiant presque aux bidonvilles. En plus de l'état de décrépitude avancé de leurs habitations, les habitants regrettent le fait que leur quartier n'a jamais bénéficié d'une quelconque opération d'aménagement. Les cages d'escaliers ont une apparence lamentable. Ils ne sont pas éclairés et les marches sont grossièrement recouvertes de ciment. A priori, compte tenu de l'état de ce quartier, l'amélioration du cadre de vie des citoyens, ce concept auquel l'Etat accorde des moyens colossaux, ne semble pas concerner hai Zitoune. En tout cas, le problème de ces citoyens mérite d'être pris en charge avec beaucoup plus de célérité car il y va de leur santé et de celle de leurs enfants. Les habitants se disent lésés par rapport à leurs concitoyens des autres quartiers qui vivent dans des conditions convenables.