Beaucoup de propriétaires de « haouchs », à la cité Benaceur, un des plus vieux quartiers de Tiaret, sont dans l'expectative et ne savent pas à quelle administration se plaindre, plongés qu'ils sont dans le doute depuis l'année 2000, date d'une projection pour la réalisation d'une route longue de plus de 500 mètres, dite « T-34 », dans le cadre de la requalification urbaine. Cela fait six ans qu'il n' y a ni entame de route, ni indemnisation au titre de l'expropriation et encore moins d'octroi, le cas échéant, de permis de (re) construire de leurs habitations qui menacent ruine du fait des aléas du temps. « On croyait pourtant, dira l'un des propriétaires, qu'avec l'accomplissement des formalités administratives, les démarches allaient aboutir, comme le stipule la loi, mais c'est presque le désenchantement qui nous gagnent et qu'aggrave ce manque de communication de la part des institutions publiques concernées ». L'APC de Tiaret, à travers une correspondance (90/05 du 08/05/2005) adressée au wali et à la DRAG, sous couvert du chef de daïra de Tiaret, avait établi la liste des bénéficiaires des indemnités liées à l'expropriation. Une liste de dix familles bénéficiaires fut établie et comportant les surfaces objets d'expropriation, les montants échus à ce titre et la nature des habitations, pour la plupart vétustes et dont les dossiers ne souffraient d'aucune ambiguïté, ni de manque de documents. Procédures qui incluaient outre les décisions de la wilaya et de la commune, des conclusions d'enquêtes par des experts, du visa des Domaines pour ne subsister que le déblocage des dus qui, au total, portaient sur une enveloppe de 20 380 506 dinars. « Il y a pourtant, dira le DPAT, contacté à ce sujet, un dossier similaire dont les propriétaires viennent d'être régularisés ». Au niveau de l'APC, par la voix de son secrétaire général, et à la direction de l'Urbanisme on semble se rejeter la balle. Pour M. Seghier, directeur de la Planification et de l'Aménagement du territoire, « ce n'est pas trop tard pour les APC d'inscrire de tels projets à l'aune de l'injection d'une nouvelle enveloppe financière d'un montant de 107 milliards qui va être prochainement répartie entre les communes ». Des projets à l'exemple de la route qui traversera la Cité Benaceur, destinés dans le fond à améliorer le cadre de vie des riverains. En attendant la réactivation de ce dossier, il y a, à l'évidence, des discours qui ne cadrent pas avec la réalité du terrain, ni avec les chiffres faramineux, énoncés ici et là.