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Un commerce en pleine expansion
Chirurgie esthétique au Vietnam
Publié dans El Watan le 11 - 01 - 2007

Tram est propriétaire d'un restaurant à Hô Chi Minh-Ville. Cette dame ne lésine pas sur les moyens pour se refaire une beauté. Le visage boursouflé et couvert de bandages, elle vient de se faire refaire les sourcils, les paupières, le cou et le nez.
Elle s'est également fait un lifting. Elle avoue que dès qu'elle récupérera, elle compte se faire liposucer le ventre. Selon ses proches, sans ses bandages, elle risque de ressembler plus à un masque de cire qu'à une femme à la cinquantenaire avenante. Mais au moins, elle semble en bonne santé. D'autres n'ont pas cette chance. Avec près de 8% de croissance au Vietnam ces dernières années, une importante classe moyenne a fait son apparition, essentiellement concentrée dans la métropole du Sud, Hô Chi Minh-Ville (ex-Saigon) et à Hanoï. Se doter d'une poitrine opulente ou d'un nez fin est un nouveau fantasme pour cette bourgeoisie émergente. La demande excédant l'offre de bons praticiens, médecins peu qualifiés et salons de beauté jouent aux apprentis sorciers. Un médecin australien d'origine vietnamienne et chef de service de la clinique Columbia de l'ex-Saigon, Tom Cuong Nguyen, a révélé que de nombreuses femmes souffrent de complications suite à l'injection d'un liquide non identifié dans les seins, les lèvres ou les joues. D'autres, selon le spécialiste, se réveillent avec deux paupières différentes, voire douloureuses, à cause de faux cils réalisés à partir de poils de sourcils greffés. Le manque de stérilisation provoque aussi des hépatites. Depuis quelques années, le Vietnam n'est que croissance économique et ouverture sur le monde. Longtemps éreintées par la guerre et la misère, les Vietnamiennes veulent rattraper le temps perdu. « Mon mari et moi avons une affaire qui marche. Mais malheureusement, je ne suis pas née jolie et j'ai 50 ans », explique Tram. Elle ajoute que dans le métier, il faut avoir confiance en soi et rencontrer les gens. C'est à partir de ce constat-là qu'elle a décidé d'avoir recours à la chirurgie. Dans cette frénésie, les Vietnamiennes placent chirurgie esthétique et rouge à lèvres dans le même panier, en parfaite inconscience des risques opératoires. Une grande partie de cette population s'offre, à coups de bistouri, une autre forme de la paupière ou une rhinoplastie pour 300 à 500 dollars, des implants mammaires pour 2000 à 3000 dollars. La plupart de ces femmes veulent consulter le matin et se faire opérer l'après-midi. Les plus courageuses ne veulent pas d'anesthésie générale pour ne pas perdre de temps en réanimation. Cette inconscience, ajoutée à la complète dérégulation du secteur, garantit aux marchands de rêves un fabuleux fonds de commerce. « A Hô Chi Minh-Ville, au moins 200 cliniques esthétiques sont en activité mais seule une cinquantaine a une autorisation du département municipal de la santé », a expliqué le médecin. De l'avis des praticiens, c'est d'un grand « lifting » dont le secteur a besoin et d'un tri rigoureux entre les bons praticiens et ceux qui monnayent leurs services à la va-vite dans l'arrière-boutique des salons de beauté. En attendant, le phénomène touche même l'industrie de la nuit. Les hommes sont encore plus rétifs. Mais certains se laissent tenter pour de surprenantes motivations. « Quand ils ne réussissent pas en affaires, leur cartomancien explique que c'est à cause d'un nez trop plat ou d'un grain de beauté proche des yeux ou du nez, qu'ils n'ont pas de chance », raconte le docteur Nguyen. « Le lendemain, ils viennent se faire opérer. »

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