La croissance du nombre d'étrangers admis à titre permanent en France a connu un ralentissement entre 2003 et 2004 (+3,7%). Entre 2004 et 2005, ce ralentissement s'est traduit par une légère baisse (-3,8%) en raison d'une diminution du regroupement familial, révèle le rapport annuel de la direction de la population et des migrations publié vendredi. En 2005, sept personnes sur dix (95 400 personnes) admises au séjour en France l'ont été au titre du regroupement familial, ce qui a représenté une baisse de -7% par rapport à 2004. Cette baisse est intervenue après huit ans de hausse continue. En ce qui concerne l'immigration de travail, le rapport note que le premier choc pétrolier avait porté « un coup d'arrêt » à l'entrée de travailleurs permanents qui se chiffrait à 132 000 personnes en 1973. Depuis deux ans, on observe une légère augmentation : 7041 entrées de travailleurs permanents en 2004 et 8920 en 2005. Pour cette même année, 10 400 étrangers ont été admis à titre provisoire. Parmi les étrangers admis à titre permanent, 57,1% sont Africains dont 48% des Maghrébins, 29,9% sont de nationalités européennes (y compris l'ancienne CEI), 10,5% de nationalités asiatiques dont 5% Turcs et 1% venant du sud-est asiatique, et 2,5% viennent d'Amérique et d'Océanie. 60% des étrangers sont regroupés sur trois zones : île de France, région lyonnaise et Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il y a, par ailleurs, eu 155 000 acquisitions de la nationalité en 2005, ce qui porte à un million le nombre de nouveaux Français depuis 1999.