Les nombreux commerçants de la plus importante rue marchande de la ville, connue sous l'appellation « rue Essalem Aalikoum », n'arrêtent pas de se plaindre des désagréments que leur cause cette voie encore à l'état de piste. « C'est la rue où il y a le plus grand nombre de magasins et regardez dans quel état elle se trouve », lance l'un d'eux. En effet, cette rue de plusieurs centaines de mètres, avec son nombre important d'activités diverses et qui connaît un afflux incessant à longueur de journée, n'a jamais été aménagée, apprend-on. Le non bitumage de la chaussée et l'absence de trottoirs font que la poussière envahit les locaux et déteint sur la marchandise. Les bouts de marches improvisées par chacun devant sa devanture ne l'arrêtent pas pour autant. « On nous fait des promesses depuis deux ou trois ans mais rien n'a été fait jusqu'à présent », expliquent ces commerçants forcés à dépoussiérer sans arrêt pour « sauver » leurs articles et les produits de consommation. On apprendra auprès des directeurs de l'exécutif de la wilaya que cette rue devait faire l'objet d'une concertation avec les riverains pour le choix de son type d'aménagement en rue piétonne ou ouverte à la circulation automobile. « Une concertation laissée à la charge de l'APC », précise le directeur de la Planification. « Cependant, ajoute-t-il, l'aménagement est programmé pour l'ensemble du quartier Amari Saïd ». Les travaux de voirie ont été retardés une première fois à cause de la rénovation des réseaux d'assainissement et d'AEP, achevée depuis. Actuellement, apprend-on, l'opération de pose des canalisations du réseau gaz de ville, lancée il y a quelques mois, impose un nouveau report. D'ici là, les commerçants, tout autant que les riverains, devraient prendre leur mal en patience.
