La récente décision gouvernementale relative à l'importation de viande rouge fraîche d'Europe, au-delà de l'impact positif qu'elle aura sur les prix, suscite toutefois quelques appréhensions de la part des consommateurs. Des appréhensions qui concernent notamment la qualité de cette viande. Pour couper court à toutes les rumeurs qui circulent à propos de la qualité douteuse de la viande importée, le ministère de l'Agriculture, par le biais de son responsable de la communication, nous a affirmé hier que « toutes les carcasses importées feront l'objet d'un contrôle rigoureux et d'un test ESB permettant de détecter la maladie dite de la vache folle ». Il s'agit là, souligne le responsable, d'une mesure de précaution que l'Algérie a demandée afin d'éloigner tout risque de maladies. Plus rassurant, il indiquera également que « les carcasses importées seront vidées de tous les organes à risques, notamment la cervelle ». Le responsable des services vétérinaires au niveau du ministère de l'Agriculture, M. Bouguedour, a indiqué également lors d'un point de précédent presse que ses services « disposent du matériel nécessaire pour contrôler toute la quantité de viande importée », précisant en même temps que « des échantillons seront analysés aux frontières et que la marchandise ne sera acheminée vers l'intérieur du pays qu'après autorisation des services vétérinaires ». Le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, a été, pour rappel, le premier à venir rassurer les consommateurs en affirmant que la viande importée est certifiée « halal » par la Mosquée de Paris. A propos du respect de la chaîne du froid, élément très important dans la distribution de la viande importée, M. Zelmati, directeur du contrôle de la qualité au niveau du ministère du Commerce, relèvera à ce sujet que « des brigades mixtes commerce-vétérinaires feront des contrôles au niveau des abattoirs pour vérifier justement le respect strict de la chaîne du froid ». Pour la viande importée, notre interlocuteur dira que les pouvoirs publics exigent des importateurs d'avoir leur propre chaîne du froid ainsi que leurs réseaux de distribution.