A l'issue d'un procès qui aura duré un mois, le juge a prononcé quatre peines de 8 ans de prison à l'encontre respectivement de Adda Larbi, directeur de l'agence BEA 74, dite Yougoslavie, Addou Samir, gérant de Sotrapla, Ahmed Fouatih Belkacem, à la tête de plusieurs sociétés commerciales, et Selmane Abderrahmane, un gros commerçant. Les trois derniers ont été condamnés également à verser une amende d'un million de dinars chacun. Les cadres de l'agence BEA de Sig se sont vu infliger une peine de 7 ans de prison à l'encontre de Lotfi Mohamed et 6 ans à l'encontre de Benyettou Nacer ainsi que Bentayeb Mohamed. Le juge a également prononcé des relaxes au profit de cinq personnes : Boukhatem Saïd, employé de la BEA, Lakhdar Fouatih, gérant d'une des sociétés du même nom patrimonial, Cherif Hadria Ali Cherif, gérant de la pompe à essence de Ogaz (w. de Mascara), Derrar Mohamed Djalal, gérant de la société de consignation (Union Shipping) poursuivi pour abus de confiance et Benoussad Slimane, commerçant à Sidi Bel Abbès. Les circonstances atténuantes ont été retenues au bénéfice de Sahel Mohamed (importateur), Bellabès Belkacem Bengarâa, gérant de sociétés dont Salama, ainsi que Zitouni Fayçal et Bouzina Moulay, commerçants. Ceux-là ont été condamnés à la peine d'un an de prison et des amendes allant de 200 000 à 600 000 DA. Pour le reste des personnes impliquées dans cette affaire et présentes au procès, la cour a prononcé des peines de 2 ans de prison (7), de 3 ans (6 dont le DG de la BCIA Ahmed Benkadi), de 4 ans (3) et de 5 ans (4). Ainsi s'achève un procès qui, de l'avis de beaucoup d'intervenants, a permis à toutes les parties de s'exprimer librement et généralement dans une grande sérénité. « Un jugement mesuré », atteste par exemple Me Rached, avocat de la défense qui pense en outre que « la cour grâce aux magistrats qui ont une longue expérience dans le domaine » a pris en considération certaines critiques apportées à l'expertise, mais sans la rejeter. Concernant les demandes de la partie civile, on apprend que deux experts (dont l'ancien) ont été désignés pour évaluer le montant exact du préjudice. Les sommes remboursées vont être défalquées mais cette expertise tiendra compte de la comptabilité du liquidateur, des chèques de l'agence de Sig notamment. Selon M. Benblel, avocat de la partie civile, « ce qui est bien pour les accusés, c'est qu'on a retenu le principe du préjudice personnel et non pas solidaire ». Le rapport devra être rendu dans un délai de trois mois, apprend-on également.