Depuis son lancement en avril 2004, le dispositif de soutien aux chômeurs âgés de 35 à 50 ans, semble battre de l'aile au regard de la « parcimonie » des crédits alloués par les banques publiques à cette catégorie de demandeurs dans leur quête de création d'activités de biens et de services. La mise en œuvre du microcrédit institué dans le cadre du dispositif Cnac, « bute sur la lourdeur et le trop-plein d'a priori des organismes financiers, s'agissant de l'attribution effective des prêts sollicités que ces derniers continuent à distiller à doses homéopathiques », indique Saloua Lezzaâr, directrice de la Cnac. Il y a eu certes « une petite embellie » qui s'est traduite en fin novembre 2006 par le financement de 125 projets donnant lieu à la création de 408 postes d'emploi sur un total de près de 700 dossiers déposés touchant plusieurs aspects de l'activité économique : collecte de lait, location de voitures, cuniculiculture, stations de lavage- graissage, élevage ovin, bovin, caprin, ramassage d'ordures, prêt-à-porter et BTPH. Mais voilà que cela relève désormais de la croix et la bannière, de décrocher le « fameux sésame » pour monter sa petite affaire. Au-delà des 162 accords bancaires sur les 441 dossiers déposés au niveau des banques, et un total de 769 dossiers introduits auprès de la Cnac, il convient de souligner que les activités qui ont réellement démarré sont au nombre de 137 entreprises générant 444 postes de travail, soit un taux modeste de financement qui avoisine les 21%.