Le taux de remboursement de crédit de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes) pour les différents projets créés n'est pas satisfaisant. En effet, 35 % des crédits, octroyés par la Banque nationale d'Algérie (BNA) aux projets d'activités de jeunes promoteurs, demeurent non remboursés, selon les services de cette même banque cités hier par l'APS. La Banque nationale d'Algérie a enregistré, à la date du 31 décembre 2008, un taux de 35% de crédits non remboursés, octroyés aux projets d'activités de jeunes promoteurs dans le cadre du positif de l'Ansej. Ce taux, plus au moins important, représente une somme de l'ordre de 10 milliards DA, selon le directeur des crédits spécifiques à la BNA, M. Adel Djahid, qui a intervenu au Salon national de l'emploi qui a ouvert ses portes lundi au Palais des expositions. M. Adel a précisé que «le taux de remboursement est de 20%, en plus des indemnisations du fonds de garantie de l'Ansej de 209 dossiers, évaluées à 157 millions DA». A noter que la BNA a participé au financement de 28.000 dossiers de projets d'activités de jeunes promoteurs dans le cadre de l'Ansej, d'un montant total de 41 milliards DA, depuis le lancement de ce dispositif, qui ont permis la création de 74.000 emplois. D'autre parts, la CNAC (Caisse nationale d'assurance-chômage) qui bénéficie de crédit octroyés également par la même banque, a bénéficié de 4 milliards de DA. Cette somme a été allouée pour la création de pas moins de 3 400 projets d'activités. Ces projets ont généré 8.000 emplois. M. Adel a par ailleurs expliqué que la BNA a octroyé, dans le cadre de l'Agence nationale de gestion de micro-crédits (Angem), depuis le lancement de ce dispositif, un montant global de 603 millions de DA au profit de 2.800 dossiers ayant reçu un accord favorable et qui ont généré 3.600 emplois. Créée en 1996, l'Ansej vise à favoriser la création d'activités de biens et services par les jeunes chômeurs. Elle encourage également tout autre forme d'actions et de mesures tendant à promouvoir aussi bien la création que l'extension des activités des micro-entreprises. Ses principales missions consistent à apporter le soutien, l'accompagnement, le conseil et l'assistance aux jeunes chômeurs âgés de 19 à 35 ans et possédant des qualifications. Conscients de l'importance que revêt le dispositif Ansej et le rôle qu'il joue dans la lutte contre le chômage, les pouvoirs publics ont édicté, en 2003, une série de mesures incitant davantage les jeunes à créer leurs propres micro-entreprises. Celles-ci portent notamment sur le relèvement du seuil de l'investissement à 10 millions de dinars, la révision à la baisse du plafond de participation des jeunes (apport personnel), l'accompagnement des micro-entreprises dans leur expansion, etc. Nassima Bensalem