La dernière session de l'APW aura brillé de mille feux. Elle a été l'une des plus riches en informations, mais des plus ternes en matière d'implication des élus qui s'étaient limités, pour des raisons conjoncturelles, à de vagues débats. Il y avait même comme un semblant de désintéressement, voire de défaitisme « personnel » chez une grande partie de la composante de l'assemblée. Pourtant, le sujet du jour n'était guère des moindres, et devait en principe, amener les honorables élus à titiller leurs méninges pour se mettre au diapason du développement de leur wilaya, un thème qui a de tout temps été leur sujet populiste de prédilection. Finalement, le rapport sectoriel détaillé présenté en la circonstance, ne semblait pas intéresser les élus qui avaient d'autres sujets « d'intéressement ». La preuve, le nombre d'élus absents à l'ouverture de la session était trop considérable pour être innocent. Idem pour les honorables députés, toutes tendances et clans confondus, qui ont brillé eux aussi par leur absence, plutôt par le boycott de la journée réservée à la présentation du bilan du wali. Et si la présence ou l'absence des députés et autres sénateurs a de tout temps constitué un non-événement, la défection des propres élus de l'APW est à imprégner, elle, d'une teinte politique. C'est une sorte de chamaillerie de seconde zone qui démontre que certains élus confondent encore leur rôle et oublient qu'ils avaient été élus pour défendre les intérêts de leur wilaya, et non pour servir leurs intérêts propres et ceux de leurs partis. L'éthique et le sens de la responsabilité auraient exigé qu'ils soient présents pour donner leurs avis, au lieu d'exprimer leurs courroux « politiciens », en boycottant l'assemblée. On ne construit pas une wilaya dans les coulisses… surtout pas Skikda !