L'administration « n'a laissé aucun palier, aucun espace vide pour la fraude » aux élections législatives du 17 mai, a affirmé, hier à Alger, Saïd Zerrouki, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. « La rigueur avec laquelle est appliquée la loi concernant les opérations électorales fait que la fraude ne pourra pas être le fait de l'administration », a-t-il dit lors d'un point de presse, soulignant qu'« on n'a laissé aucun palier et espace vide de manière à permettre à qui que ce soit de frauder ». Dans ce sens, il a précisé que le jour du scrutin, les représentants des listes de candidats assistent du début à la fin aux opérations de vote. Il y a un représentant dans chaque centre de vote et 5 au niveau des bureaux de vote qui sont choisis par tirage au sort ou consensus si une commune comporte plus de 5 listes, a-t-il expliqué, précisant qu'ils « peuvent consigner les observations s'ils voient un manquement ou un non-respect des opérations de vote ». Concernant le dépouillement, M. Zerrouki a indiqué, selon l'APS qui rapporte l'information, que tout le monde peut y assister, y compris les représentants des candidats, ajoutant qu'à la fin du dépouillement au niveau de chaque bureau de vote, le résultat sera affiché directement et le procès-verbal (PV) établi en deux exemplaires. Le PV sera signé par les membres du bureau de vote et une copie du PV du dépouillement, « pour assurer plus de transparence », sera, a-t-il dit, remise, à l'intérieur de ce bureau, à l'ensemble des représentants des candidats inscrits dans cette commune. Ces PV seront transmis d'abord à la commission électorale communale qui établira un autre PV des résultats de tous ses bureaux et sera remis à l'ensemble des représentants des listes qui composent cette commission. Ils sont ensuite transmis à la commission de wilaya présidée par un magistrat qui établira un PV de centralisation des résultats, dont une copie sera remise également à chaque représentant de candidats. Ces PV seront ensuite transmis au Conseil constitutionnel qui proclamera les résultats dans les 72 heures qui suivent la réception des PV de wilaya, a-t-il encore ajouté. M. Zerrouki a affirmé que tout candidat a le droit de contester les opérations en introduisant un recours au niveau des commissions et également au niveau du Conseil constitutionnel. A propos des recours introduits par les partis politiques ou indépendants sur les listes électorales, le responsable a relevé que le nombre de recours introduits devant la juridiction administrative était de 148, dont 22 acceptés et 126 rejetés. Il a indiqué que l'ensemble des documents électoraux sont parvenus aux wilayas, dont un peu plus de 500 millions de bulletins de vote, a-t-il précisé. M. Zerrouki a noté, par ailleurs, que près de 380 000 agents, qui ont prêté serment, encadreront l'opération de vote au niveau des centres et bureaux de vote, rappelant que la loi a prévu la remise de la liste du personnel d'encadrement aux partis politiques.