Au cours de la session ordinaire de l'APW, ce lundi, réservée à l'examen du dossier de l'habitat rural, le wali de Béchar a exprimé devant les élus sa colère en révélant qu'un vice-président d'une commune (sans la citer), profitant des privilèges de sa fonction, ne se gêne pas pour utiliser les moyens de l'Etat (voiture, essence, téléphone mobile) et consacre son temps pour effectuer des tournées dans les institutions publiques afin de régler les problèmes de son entreprise privée établie au nom de son épouse et cela au détriment de la commune qu'il gère. Il n'a pas révélé les sanctions prises à l'encontre de cet élu prévaricateur, mais a fustigé le silence, les interventions de soutien apportées par les complices de l'élu inconscient. « Les agissements de ce vice-président communal sont connus du chef de la daïra de sa circonscription, des services de sécurité et de la population qui n'ont malheureusement pas réagi », a-t-il fait remarquer. En outre, il s'est insurgé contre une décision de suspension, indique-t-il, qu'un ministre (encore une fois sans le citer) allait prendre contre un responsable local sur la base d'une simple lettre de dénonciation anonyme, sans en référer au représentant du gouvernement. Prenant la défense de ce responsable, le wali serait contre ce genre de procédé consistant à dénoncer les responsables locaux à travers des lettres anonymes, a-t-il fait savoir au ministre, alors que le chef de l'exécutif de wilaya est « censé contrôler les actions de ses subordonnés » Par ailleurs, il a tiré à boulets rouges sur certains opérateurs qui continuent à commettre des malfaçons flagrantes relevées sur les constructions des logements, avec la complicité des agents chargés du suivi et du contrôle, suite à sa visite inopinée dans la zone bleue. Les mêmes malfaçons, souligne-t-il, ont été constatées sur les locaux professionnels en voie de finition à Ouakda (5 km au nord de Béchar).