Les prix des denrées alimentaires connaissent une ascension fulgurante depuis quelque temps déjà, et nombreux sont les ménages qui arrivent difficilement à joindre les deux bouts et à subsister jusqu'à la prochaine perfusion mensuelle. Au souk Abacha, le marché le plus fréquenté et le plus populaire de la wilaya de Sétif, il est de plus en plus difficile de remplir son sachet (le couffin a disparu de la circulation) : la pomme de terre démarre à 45 DA (le déchet) pour arriver à 60 DA et parfois plus, la tomate, frôle les 65 DA, les oignons oscillent entre 35 et 40 DA, le poivron, est à 60 DA, les haricots varient entre 50 et 70 DA, les petits pois atteignent 100 DA. Les fruits sont, parfois, aussi chers que les légumes : les nèfles à 70 DA, les abricots entre 50 et 75 DA, la banane (pourrie) est cédée à 75 DA et la fraîche à partir de 85 DA, les pommes sont intouchables à 140-150 DA, les pêches, elles, sont vendues entre 40 et 90 DA, seule la fraise est descendue à 70 DA, son prix le plus bas. Le poulet plane à 135 DA/kg alors que la viande de veau est à 450 DA et celle de l'agneau à 550. Si ce souk populaire affiche de tels prix, jugés excessifs par beaucoup de consommateurs, les autres points de vente de la cité ne dérogent pas à la règle et, sous prétexte que c'est au marché du gros que les coûts sont élevés, affichent des prix plus chers de 20 à 30 DA en plus. Tel est le cas au marché couvert du centre-ville, celui des 1014, Bakhouche, Tandja… et aussi chez les marchands ambulants.