Lors de la journée d'études organisée à Oran, au niveau du musée du Moudjahed, par la direction de l'Environnement, sous la responsabilité de M. Ghezli Achour, sur les effets des changements climatiques, tous les intervenants et spécialistes dans le domaine ont déclaré qu'il y a un danger réel pour les populations d'une part, et l'économie de l'autre. Les différents intervenants ont tiré la sonnette d'alarme sur les effets destructeurs des changements climatiques survenus ces deux dernières années, avec comme référence l'année 2006 qui, selon le représentant de l'Office National de la Météorologie, a été pour la région d'Oran exceptionnelle. Le Pr Bouziani Mustapha, de la faculté de médecine d'Oran, a indiqué que les changements climatiques ont une action directe sur la santé publique car ils sont propices au développement des espèces nuisibles, entraînant de nouvelles maladies comme la Leishmaniose qui s'est répandue ces deux dernières années dans plusieurs wilayas du Nord. Il parle de la ré émergence de certaines maladies comme le paludisme qui a été éradiqué en 1970, ou le choléra. Le germe dormant de cette maladie, a-t-il précisé, peut être réactivé à cause de l'insalubrité. Il a été question également lors de cette rencontre des effets de la chaleur, de l'exposition des parties du corps humain au soleil, ce qui entraîne des cancers de la peau et de la cornée. Enfin, il a évoqué l'évolution de la mortalité, dans le nord, chez les personnes âgées ou les nourrissons durant ces dix dernières années, avec des pics durant les mois de décembre, janvier et de juillet, en raison du froid ou des grandes chaleurs. Pour l'information, selon un spécialiste, l'Algérie, qui souffre depuis plusieurs décennies d'un dérèglement écologique, à tous les niveaux, notamment à l'Ouest du pays, fait face au problème de la désertification. Le sable est présent à environ 200 kilomètres de la capitale de l'ouest, aux portes de Aïn Sefra. Le spécialiste, qui a évoqué le risque climatique et ses conséquences, suggère une organisation à tous les niveaux pour mieux gérer ce phénomène et prendre des mesures d'urgences qui s'imposent pour l'Agriculture. Pour ce secteur, l'Etat doit, d'ores et déjà, concevoir un plan national de culture, qui tient compte des réserves hydriques propres à chaque région, pour la réussite des programmes agricoles arrêtés chaque année.