L'hébergement et la restauration sont la devanture de toute manifestation sportive. Les Jeux africains n'échappent pas à cette règle et la réussite de l'organisation passe, sans équivoque, par ce qu'offre l'Algérie en matière d'hébergement et de restauration. A quelques jours de l'ouverture de ces joutes continentales, l'option cités universitaires prise par le COJA va-t-elle être payante ? Selon M. Boudjira Ahmed, président de la commission hébergement et restauration, « tout sera prêt le jour J. L'optimisme est de mise et notre souhait serait de voir ces jeux se dérouler dans les meilleures conditions ». Cependant, notre visite, cette fin de semaine, aux cités universitaires de Ben Aknoun nous a laissés sur notre faim. Les travaux sont en cours et le rapport temps-réalisation peut jouer de mauvais tours aux organisateurs. Toutefois, notre appréhension n'est pas du tout partagée par M. Boudjira qui affiche sa sérénité en disant : « Maintenant, cela va bien, et nous procéderons, demain, à la mise en place dans toutes les cités. » A la question de savoir si les cités universitaires répondent aux normes internationales requises, notre interlocuteur précisera : « Les chambres qu'on offre sont pour une ou deux personnes et chacune aura son lit, son bureau, son placard et sa table de nuit. » Retenons qu'il y aura ni TV ni réfrigérateur pour les athlètes dans leurs chambres. Aussi, les toilettes et les douches sont, à un certain pourcentage, collectives. Il faut se demander si, à l'heure de pointe et au moment de la sortie des athlètes vers les lieux des compétitions, il n'y aura pas de cafouillages qui influent sur leur mental. Meskouri Rachid, secrétaire général du COJA, nous apprend que tous les pays ont été informés que l'hébergement et la restauration se feront dans les cités universitaires, en ajoutant, pour confirmer ce choix, que « plusieurs responsables de délégations ont visité les lieux et un travail de proximité a été réalisé dans ce sens ». L'expérience a démontré qu'entre l'avis d'un diplomate venu s'enquérir de l'état des lieux et celui d'un technicien présent à Alger avec son équipe pour s'octroyer une médaille, il y a un fossé. La répartition des sites s'est faite beaucoup plus sur le facteur nation que discipline. M. Boudjira nous indiquera, à cet effet, qu'« à peu près 90% des athlètes d'un pays seront regroupés, à l'exception des athlètes de quelques disciplines qui seront rapprochés de leurs lieux de compétition. Par ailleurs, on séparera les filles des garçons par des étages » . Quant à l'information qui nous est parvenue se rapportant à un appel urgent fait aux traiteurs pour renforcer la restauration, elle ne nous a pas été confirmée par le président de la commission hébergement et restauration. Un régime de faveur sera accordé aux athlètes de renom, que la délégation algérienne sera hébergée au niveau d'une cité universitaire et que les VIP seront dans les hôtels.