L'Union pour la démocratie et la République (UDR) a tenu à saluer, hier, la présence à Alger des deux seuls hommes historiques encore vivants, Hocine Aït Ahmed et l'ex-chef de l'Etat Ahmed Ben Bella, pour assister aux festivités du cinquantenaire du 1er Novembre 1954. Date à laquelle, écrit l'UDR dans une déclaration, les neufs personnages historiques (Krim Belkacem, Larbi Ben M'hidi, Mustapha Ben Boulaïd, Rabah Bitat, Mohamed Boudiaf, Mourad Didouche, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella) ont engagé le peuple algérien dans la lutte armée contre l'occupation en vue de son émancipation. Ainsi, pour l'UDR, novembre traduit alors une double rupture : avec le système colonial et avec la classe politique algérienne et constitue l'acte fondateur d'une nation et d'un Etat modernes. Mais le fort espoir, à la hauteur du sacrifice consenti, a fondu. Pour l'UDR, « les espoirs sont malheureusement déçus par une double erreur : l'instauration du système du parti unique et le choix d'une gestion centralisée de type socialiste ». Le parti d'Amara Ben Younès estime que c'est dans cette double erreur que la décennie noire des années 1990 trouve essentiellement son origine. Aujourd'hui, aux yeux de l'UDR, un parti qui est né à la veille de la dernière élection présidentielle et ayant soutenu le candidat Bouteflika, « grâce à une politique de réconciliation nationale explicitée et mise en œuvre par le président de la République, l'Algérie renoue avec la sérénité et l'espoir, et jamais une commémoration de cette grande date ne s'est présentée sous de meilleurs auspices ». L'UDR considère que « toutes les conditions d'un nouveau novembre sont réunies ». Un novembre, poursuit l'UDR, « pacifique, salvateur qui réhabilite le patriotisme et le travail en vue d'asseoir de manière irréversible un Etat de droit, démocratique et moderne, où chaque citoyen puisse trouver les moyens de son épanouissement ».