Retour Le leader animera, ce soir à Aïn Benian, une conférence de presse «historique» au sujet de Novembre aux côtés de Mehri et Hamrouche. «Il est indispensable que nous nous écoutions les uns les autres, quelle que que soit la chapelle politique à laquelle nous appartenons». Hocine Aït Ahmed, la mine joviale du haut de ses soixante-quinze ans, le verbe onctueux et la démarche toujours agréablement entretenue, n?a pas trouvé meilleure entame pour expliquer ce qui l?a motivé, lui qui a été forcé à un exil volontaire depuis 1999, à rentrer à la maison. Hier à l?aéroport Houari-Boumediene, le charismatique leader du FFS, assailli par des journalistes à la quête du moindre détail croustillant, a tenu à dévoiler sommairement ce qu?il a réservé à la conférence de ce soir, prévue à la salle omnisports de Aïn Benian avec le tandem Hamrouche-Mehri, au côté duquel, il fera le bilan de cinquante ans d?acquis «mais surtout d?erreurs et de gâchis». L?espace d?un événement grandiose, Aït Ahmed est venu donner un cours d?histoire. «Un demi-siècle ça compte quand même», a-t-il martelé d?emblée pour donner toute l?ampleur à un Novembre chargé de symboles, mais un «novembre dévoyé» qui «fait mal au c?ur». Le message est adressé clairement à la jeunesse, Aït Ahmed se demande aujourd?hui «ce qui reste aujourd?hui des valeurs de Novembre chez nos jeunes, cette génération qui n?a pas connu la guerre et qui est née devant des problèmes inextricables». «Ce novembre là est à réhabiliter en mobilisant politiquement la société», a-t-il averti «pour qu?il n?y ait plus de séparation entre les Algériens». C?est en gros ce que le chef du plus vieux parti de l?opposition va pouvoir développer ce soir lors d?une conférence historique portant le très poignant intitulé de «Novembre, un bilan et un élan pour l?avenir» à travers laquelle le tandem Mehri-Hamrouche assistera le chef du FFS dans son opération à «c?ur ouvert» d?un cinquantenaire qui ne doit en aucun cas faire partie du «lot des occasions ratées». Aït Ahmed dit avoir des idées et uniquement «des idées qui rassemblent» pour célébrer dans le faste ce cinquantenaire qu?il n?aurait pas raté pour tout l?or du monde. «Très franchement, c?est la seule raison qui m?a ramené en Algérie», a-t-il asséné à sa descente d?avion, entourée de personnalités de tous bords, en vrac : ses lieutenants du parti, un partant, Ahmed Djeddaï en l?occurrence, un représentant du ministère des Affaires étrangères ainsi qu?un autre de la présidence. La présence de ces derniers donnent d?ailleurs du crédit à la rumeur sans cesse grandissante selon laquelle Aït Ahmed, au-delà de sa venue pour tenter de remettre de l?ordre dans la maison FFS, il est vrai difficilement dirigeable de l?extérieur surtout à l?approche du 4e congrès prévu durant le début de l?année prochaine, n?est retourné au pays que pour être présent à la cérémonie célébrant les festivités du 1er Novembre, en réponse à une invitation du président Bouteflika. mais en tout état de cause, Aït Ahmed ne veut aucunement raté sa sortie ce soir. Un virage historique.