Impliqués dans l'affaire de détournement de 54 000 euros au niveau de l'agence BNA de Aïn El Melh, et présentés le 3 septembre au procureur de la République près le tribunal de Aïn El Melh pour les chefs d'inculpation d'association de malfaiteurs, de dilapidation de biens publics et de falsification de documents bancaires, deux cadres, le directeur et le caissier de l'agence BNA de Aïn El Melh, ont été mis sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur, lequel a requis le contrôle judiciaire contre le directeur régional de la BNA de Sétif (actuel), l'ex-directeur régional (en retraite), les directeurs des agences BNA de Sétif et de Boussaâda, le chef de section de l'agence BNA de M'sila et un client de l'agence de Aïn El Melh. L'affaire remonte à juin 2005 quand un agent de la BNA de Aïn El Melh a découvert les agissements de quelques éléments de cette agence et informé le procureur de la République près le tribunal de Aïn El Melh, par lettre datée du 18 juin 2005, d'actes de détournements qui s'opéraient en toute illégalité impliquant le directeur. Une enquête a aussitôt été déclenchée par les services de la PJ de Aïn El Melh qui a abouti à l'identification des auteurs de ces agissements. Le client déplumé est un émigré vivant en Allemagne qui avait un compte en devises dont le cumul avait atteint 54 000 euros. Ce dernier, en procédant à un retrait à partir d'une agence d'Alger, il a été désarçonné par la réponse du préposé au guichet qui lui a signifié qu'il n'avait aucun sou dans son compte. Dans la même journée, nous dit-on à la cellule de communication de la sûreté de wilaya de M'sila, un montant de 1000 euros a été viré dans le compte de l'émigré à partir d'un autre compte et la contre-valeur de 400 millions de centimes, montant d'un crédit dont un client de l'agence avait bénéficié pour financer un projet. Lequel client, nous dit-on, avait accepté le coup de pouce moyennant une contrepartie financière. Signalons, au passage, qu'à la suite de la lettre de l'agent de Aïn El Melh, la direction générale de la BNA a dépêché des inspecteurs, mais rien n'a été décelé, croit-on savoir, et l'agent qui a découvert le pot aux roses et dénoncé les auteurs du détournement a été suspendu par la direction générale pour une durée de 10 jours.