Avec le retour des derniers aoûtiens, bouclant des vacances cossues passées sur les côtes tunisiennes ou le littoral algérien, c'est l'été qui s'éclipse sur un air de monotonie et un goût d'inachevé pour des milliers de jeunes, que l'infortune a laissés en rade dans la canicule étouffante de leurs bourgs. Un été qui restera, à coup sûr, un mauvais souvenir parmi tant d'autres, ne serait-ce qu'au regard de la recrudescence du phénomène des nuisances sonores et le foisonnement des dépôts d'ordures, et leur corollaire, les miasmes et les émanations fétides qui empoisonnent la vie des riverains. L'insoluble équation de l'entassement anarchique de rejets domestiques a atteint des proportions alarmantes dans la plupart des grands centres urbains de la wilaya, nonobstant les efforts soutenus consentis par les services communaux de déblaiement et de ramassage. Il est vrai que les citoyens ont leur part de responsabilité dans la pollution de leur propre milieu, d'autant plus que les associations de lutte pour la protection et la sauvegarde du cadre de vie ont, semble-t-il, totalement déserté le terrain de cette revendication citoyenne. Dès lors, la passivité de ces dernières, conjuguée au peu de cas faits par les responsables chargés du dossier de l'hygiène publique, a exacerbé la propension à l'incivisme chez la population. Au point où, à présent, les sachets d'ordures, lorsqu'ils ne sont pas balancés du haut des immeubles sont, au vu et su de tous, déposés un peu partout, sauf dans les espaces qui leur sont réservés. Et pour clore le chapitre des incertitudes et des désagréments planant sur la plèbe, il y a lieu d'évoquer le dérèglement échevelé des mœurs et la dégradation accélérée des règles de bon voisinage et du respect d'autrui. La diffusion d'une sono endiablée et de décibels tonitruants à partir de salles des fêtes, ainsi que le bastringue des klaxons exubérants et de baroud que distillent les insomniaques à des heures indues de la nuit, prouvent, si besoin est, que les pics de fièvre paroxystique ont été largement dépassés cet été 2007, au grand dam des enfants en bas âge, des vieillards et des malades. Les pouvoirs publics devront y mettre le holà, et revoir la copie de la loi régissant la sécurité et le repos des citoyens.