Qui de nous connaît l'origine du cirque Amar ? pas beaucoup assurément. Il fut mis sur pied par Ahmed Ben Amar El Gaïd, natif de Bordj Bou Arréridj. Il dressa son chapiteau rouge et vert dans la ville voisine de Sétif avant de « roder » son spectacle de danseuses et d'animaux dans plusieurs localités situées en Kabylie. Il vendra par la suite ses pur-sang jusqu'en Angleterre. Dirigeant quelques danseuses du ventre, la troupe des Ouled Naïl, qu'il nommera « La grotte algérienne », il mènera plus tard ses affaires en France. Commencera alors la grande aventure des Amar. Là, il connaîtra Marie avec qui il aura six enfants tous voués aux métiers du cirque. Le fils aîné, prénommé comme son père Ahmed, fut un dresseur d'éléphants très couru. Il fut chargé de la direction du cirque en tournée. Pour beaucoup, cet aimé de la tribu des Amar était exigeant avec la troupe mais d'abord avec lui-même. Il ne contribua pas peu à la réputation du cirque familial. Reste que c'est le cadet, Mustapha, surnommé « le colonel » qui donna au cirque sa popularité internationale. Avant de diriger, raconte-t-on, toute la troupe de son bureau des Champs Elysées, il s'était illustré sur la piste en dompteur intrépide. Il fut décidé en 1960 de fêter le centenaire de l'entreprise familiale dans le pays d'origine du paternel. Un train spécial de 54 wagons quitta Paris. Une centaine d'artistes présentèrent 23 numéros sous un chapiteau géant à 8 mâts. En 1968, Mustapha Amar se résigna plus tard à abandonner la direction du cirque et l'enseigne du cirque Amar fut reprise par la famille Bouglione.