Il a dressé son chapiteau pour la première fois en 1963 dans la capitale des Bibans. Le grand cirque Amar a dressé son chapiteau dans la capitale des Bibans, lieu de naissance de son fondateur feu Ahmed Ben Amar El Gaïd Belouadah en 1860, précisément dans la petite localité de Makhamra, située à quelques kilomètres au nord de la commune d'El Achir. Pour ce retour aux sources, le spectacle alliera féerie de la glace et magie de la piste traditionnelle où les spectateurs bordjiens assisteront, le temps d'une séance, à des numéros de danse, de magie et d'acrobaties sur glace, produits par des artistes russes, bulgares, mexicains, brésiliens, tchèques, italiens, indiens, polonais, français, hollandais mais aussi algériens. S'agissant des numéros mettant en scène des animaux, il est à souligner la présence, pour la première fois dans l'histoire du cirque Amar, de tigres blancs de Sibérie. Les prix d'entrée varient entre 200 et 500DA pour les enfants (de 3 à 12 ans) et entre 350 et 600DA pour les adultes. Le spectacle débutera aujourd'hui. Les autorités comptent faire profiter toute la population des Bibans à la magie du cirque, qui, faut-il le rappeler, avait dressé son chapiteau pour la première fois à Bordj Bou-Arréridj en 1963, à l'époque des 3 Frères Amar, fils de Ahmed Ben Amar el Gaïd Belouadah, décédé en France en 1913. Il se dit à Bordj Bou-Arréridj que le fondateur du cirque Amar était connu dans la région pour l'amour et le dressage des chevaux, utilisés surtout pour égrenage du blé. Cet amour des chevaux est toujours vivace chez la population de la petite localité de Makhamra. D'ailleurs, plusieurs personnes sont membres de la Cavalerie de la fantasia de la daïra de Medjana qui se produit d'ailleurs à travers le territoire national lors des fêtes traditionnelles. Selon certaines sources, c'est à Sétif qu'Ahmed a dressé pour la première fois son chapiteau rouge et vert. Il avait auparavant rodé son spectacle de danseuses et d'animaux dans plusieurs localités de Kabylie. Ami des bêtes et grand expert en chevaux, il a quitté pour la première fois l'Algérie pour aller vendre des pur-sang en Angleterre. À la suite de ce voyage, il a mis au point un spectacle coloré et est parti à la conquête de la Métropole où il connut la gloire, avec ses enfants, notamment Ahmed l'aîné (le même prénom que son père) Abdellah et Mustapha. En 1962, le grand cirque Amar revient pour la première fois en Algérie où ses trois enfants démontrèrent leurs grands talents de dresseurs de fauves. Beaucoup de livres ont été consacrés au cirque Amar, à son fondateur et à ses enfants, précurseurs du grand spectacle sous un grand chapiteau, notamment en Europe dans les années 20. La population bordjienne peut, enfin, apprécier le spectacle. A noter que les autorités ont également décidé de faire profiter le maximum d'enfants de ce spectacle. Un souhait? Que les enfants handicapés ne soient pas oubliés.