Annaba est devenue la capitale des harraga, du trafic et de la drogue ». C'est en ces termes que Mme Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), a qualifié sa ville d'adoption lors d'un meeting populaire qu'elle a animé au théâtre régional (TRA). Devant un parterre composé essentiellement de militants et sympathisants de son parti, Mme Hanoune a responsabilisé les décideurs de notre pays qui ont fait que nos jeunes préfèrent courir un risque mortel pour fuir leur riche pays. « Ceux qui font des émeutes ont toutes les raisons, car ils ne sont pris en charge que par des responsables locaux qui n'ont aucun pouvoir de décision. Et si plus de 1000 communes sont en déficit financier, ce n'est pas la responsabilité de notre parti », expliquera-t-elle avant d'ajouter : « De par sa qualité de pôle économique, Annaba était hier une destination de rêve pour toute la région. Après le passage du plan de restructuration, elle est devenue aujourd'hui le cimetière de plus de 17 000 emplois, et 60% de sa main-d'œuvre actuelle activent dans le cadre du dispositif des contrats de préemploi. » L'effondrement d'une vieille bâtisse à la vieille ville qui a fait, ce samedi, un bilan macabre de 6 morts, a été une occasion pour elle de tirer à boulets rouges sur nos gouvernants. « Dans un pays très riche comme l'Algérie, ses citoyens meurent sous les décombres des vieilles bâtisses », a déploré Mme Louisa, avant de plaider pour une participation massive, le 29 novembre, pour défendre les acquis de l'économie nationale. Fidèle à ses principes, elle n'a pas raté l'occasion de dénoncer la privatisation et le bradage des entreprises publiques et les formes cachées de la compression des travailleurs, comme c'est le cas à Ferphos.