La grève du personnel de la fonction publique, des 15 et 16 janvier, a apparemment donné de bons résultats à Constantine. Selon les différents communiqués qui nous sont parvenus de divers syndicats, SNTE, Snapest, UNPEF et Snapap, les taux de participation « sont plus qu'appréciables », puisque des secteurs comme la formation professionnelle, la santé, la jeunesse et les sports, la culture et l'enseignement enregistrent des « scores » qui dépassent allégrement les 80%. Le seul bémol a été le chiffre de 40% enregistré dans les secteurs relevant du ministère de l'Intérieur. Une marche intra-muros a même été organisée au CHU par les adhérents aux syndicats concernés. « La plupart des adhérents sont d'accord pour que l'action, entamée hier, puisse se poursuivre aujourd'hui », devait nous dire un membre de l'UNPEF. Au niveau de l'enseignement, les chiffres avancés par les différents syndicats, comme 90% dans la commune de Aïn Abid et plus de 80% à Didouche Mourad, El Khroub et Constantine, contrastent avec ceux communiqués par la direction de l'éducation, qui assure que « le taux de participation n'a pas dépassé les 12% car, au niveau des lycées, seulement 4% ont suivi le mot d'ordre, avec 19,59% pour le moyen et 11,54% pour le primaire ». Dans la wilaya de Souk Ahras, la grève décrétée par la coordination nationale des syndicats autonomes a été différemment suivie. Ce sont surtout les secteurs de l'éducation et de la santé qui ont exprimé à travers le débrayage d'hier leur mécontentement contre la nouvelle grille des salaires, la situation socioprofessionnelle qui prévaut depuis des années et le monolithisme imposé à l'exercice du droit syndical. Officiellement, le mot d'ordre a été suivi à plus de 40% dans les deux secteurs précités. Des taux variant entre 50% et 80% ont été toutefois avancés par les grévistes. D'autres secteurs de la fonction publique, non encore affiliés aux syndicats autonomes, ont observé une heure d'arrêt de travail en signe de solidarité et d'approbation de cette manière de lutte pour faire valoir les droits des travailleurs de la fonction publique. A Jijel, la grève à laquelle a appelé la coordination de 12 syndicats autonomes a été diversement suivie dans les différents secteurs d'activité. Le taux de suivi aussi est diversement estimé quand il s'agit de chiffres avancés par l'administration ou par un syndicat. Selon des estimations syndicales concernant le secteur de l'éducation, la perturbation a essentiellement touché les CEM avec un taux d'adhésion au mouvement de grève de 71% et les écoles primaires avec 55%. Quant aux lycées qui ont connu une grève au début de la semaine, le débrayage est évalué à seulement 20%. Dans l'éducation, le taux global de suivi selon les sources syndicales serait de 47%. Les chiffres avancés pour ce secteur représentent seulement la moitié, puisqu'il s'établit à 24%. Dans le secteur de la santé, le débrayage qui a été principalement suivi par les praticiens, l'adhésion a atteint 42% selon les chiffres officiels communiqués. Enfin, pour les autres administrations de la fonction publique, le suivi de la grève semble marginal puisqu'on avance officiellement un pourcentage de 3,27%. A l'issue de cette journée de grève, le taux global établi par les services de la wilaya pour l'ensemble des 28 communes est de 10,16%. Quant aux données récoltées par les différents syndicats à l'origine de cette action de protestation, elles n'étaient pas disponibles. A. Djafri, Fodil S., Hamid Bellagha