Cette région de l'intérieur du pays caractérisée autrefois par une mortalité effrayante est en train de réussir un pari fou dans la réduction du taux des décès. On se souvient que le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière lors de sa visite dans la wilaya en 2005 avait été stupéfait à la lecture des indicateurs de tendance en matière de mortalité. Il avait ce jour-là tiré la sonnette d'alarme en les assimilant à des seuils d'alerte. En effet, comment ne pouvait-il pas s'affoler alors qu'on enregistrait pour la seule année 2005 une mortalité infantile de 33,07 pour 1000, une mortalité maternelle de 61 pour 100 000 et une autre néonatale de 26 cas dans la tranche située entre 0 et 28 jours après la naissance ! Depuis, ce fut le branle-bas de combat et la direction de wilaya, aidée en cela par le ministre, a mis en place un programme pour l'acquisition d'équipements de pointe, notamment des respirateurs automatiques, des tables chauffantes, des appareils d'anesthésie et des couveuses… En parallèle, toutes les conditions d'installation indispensables et attractives de médecins spécialistes, ont été réunies pour passer de 25 DEMS en 2005 à 73 en 2007, couvrant pratiquement toutes les spécialités y compris la neurochirurgie ! Dans le même ordre d'idées, il a été procédé à un redéploiement judicieux dans le corps des sages-femmes. Du coup, en deux ans, la situation en matière de santé publique pour ce qui est de la prestation médicale s'est perceptiblement améliorée et la mortalité a notablement régressé et d'autant plus en comparaison des taux nationaux. Sur la même échelle, la mortalité infantile est passée en 2007 à 22,4, à 44 pour les parturientes et 19,7 en néonatalogie alors que les indicateurs nationaux affichent respectivement 29, 96 et 19,8. Cet effort a également été orienté vers plus de sensibilisation à l'éducation contraceptive, puisque le taux de natalité est passé de 21,4 en 2005 à 20,5 en 2007.