Le développement local, qui a supplanté la planification centralisée, a aussi été débattu entre les membres de l'assistance pour aboutir à la communication interne et externe au sein des associations. Professionnelle de la communication, talentueuse, Mme Ouiza Gallèze a su transformer un incident banal, une panne de data show, en outil de communication, réussissant à couvrir la cacophonie qui en a résulté, pour entamer les travaux sans en avoir l'air d'y toucher. Organisées par la fondation Konrad Adenauer Stiftung au profit des associations de la wilaya, conjointement avec Comet-info, deux journées de formation des cadres associatifs ont réuni au siège, de la DAS de Constantine, différents présidents d'associations pour débattre de « La communication comportementale : un outil de développement des relations chez les acteurs locaux ». Sous le triptyque « Communication, associations, développement local », Mme Gallèze, consultante en management public, a d'abord axé le discours sur l'attitude comportementale, base de toute communication ou de dialogue. Avec une didactique à la portée de tous, la conférencière a tout de suite instauré un débat, avec une interactivité révélatrice, qui a fait le bonheur des participants. « Très souvent, nous avons une attitude agressive envers un policier qui nous arrête sur la route sans que l'on ait commis la moindre infraction, oubliant que ce commis de l'Etat s'ennuyait peut-être à mourir sous un soleil de plomb et qu'il avait juste envie de discuter avec une personne », dira Mme Gallèze, pour illustrer certaines réactions. Les attitudes d'influence, de décision, d'évaluation et d'enquête seront décortiquées collégialement, tout en insistant sur l'existence de la communication, après tout, depuis que le monde a été créé. Ne change ou n'évolue, en fin de compte, que notre comportement communicatif. Le développement local, qui a supplanté la planification centralisée où tout se décidait à un « très haut niveau », a aussi été débattu entre les membres de l'assistance pour aboutir à la communication interne et externe au sein des associations. L'on a pu constater que la manière de communiquer diffère finalement d'une association à une autre, car la communication au sein d'une association comme l'ADEM, qui concerne les myopathes, n'est finalement pas celle que pratique une autre, versée dans la culture, par exemple. Au cours des deux journées, d'autres sujets seront abordés, comme le développement local, la problématique de création d'une association, le plan de communication, la cellule de communication, le lobbying, etc.Il reste, et c'est vraiment dommage, que sur les centaines d'associations que compte la wilaya, il n'y en avait qu'une vingtaine de représentées dans la salle. Tant pis pour les défaillants, qui ont eu tort comme d'habitude, de s'être illustrés par l'absence. On aurait parié que s'il était question de subvention ou de lecture d'une motion de soutien concernant le sujet de l'heure, les responsables des associations de Constantine auraient été plus nombreux. Mais ça, c'est déjà une autre histoire…