La santé malade à El Attaf La polyclinique au centre médico-social de proximité (CMSP) d'El Attaf, située à quelques mètres de la RN4, connaît une affluence exceptionnelle. Cette structure en préfabriqué datant de 1983 accueille quotidiennement 120 patients. Ceux-ci viennent des zones les plus reculées de la wilaya de Aïn Defla, telles que Belaâs, Bathia, Zeddine et même de Beni Haoua dans la wilaya de Chlef voisine. En y ajoutant bien évidemment la population de la commune estimée à plus de 62 000 habitants. Signalons que plusieurs spécialités existent au niveau du centre. Tandis que trois médecins généralistes assurent les consultations, sachant que le CMSP est un point de garde permanent. Dans d'autres centres, on peut trouver jusqu'à dix médecins pour une population réduite. A noter aussi que le personnel, constitué en majorité de femmes, est exposé aux agressions et il règne un climat d'insécurité permanent au niveau du centre à cause de sa proximité de la RN4 très fréquentée de jour comme de nuit. S'agissant des moyens matériels, le CMSP d'El Attaf est doté d'un laboratoire, mais le manque de réactifs (substances chimiques) ne permet pas d'accéder à tous les examens paracomplémentaires, ce qui contraint les malades chroniques à se diriger vers le secteur privé. Ainsi nous confie le Dr Ahmed Amine Fadhel, médecin coordinateur, beaucoup de malades chroniques tels que les diabétiques ne bénéficient pas d'une bonne prise en charge à cause de ces insuffisances. Durant notre présence sur les lieux, la semaine écoulée, on a signalé une panne au niveau la développeuse alors que, selon nos interlocuteurs, pour les services des clichés sont exigés. Il faudrait au moins trois développeuses pour satisfaire les besoins en la matière, ajoutera le médecin coordinateur. Une situation qui ajoute au stress du personnel et certains pensent déjà à partir vers d'autres destinations. Pour le médecin coordinateur, il s'agit seulement de pourvoir la CMSP en moyens humains et matériels pour pallier le déficit et tout ira pour le mieux. Il y a lieu d'ajouter qu'il règne entre le surveillant en chef et le personnel soignant une relation cordiale laquelle aide à supporter les aléas de cette profession. Insécurité devant les établissements scolaires L'insécurité devant les établissements scolaires à Khemis Miliana continue à poser problème selon les parents d'élèves et les chefs d'établissement. Ainsi, avant-hier, une écolière d'une école située au centre ville a failli être la victime d'une adolescente. Celle-ci, ayant abordé la fillette avec douceur a réussi à la délester de ses boucles d'oreilles, selon des témoignages. Alertés, des jeunes se mirent à la poursuite de la jeune voleuse, laquelle réussit à s'enfuir en lâchant néanmoins les boucles d'oreilles. Selon la même source, des jeunes gens accompagnaient la délinquante, ce qui laisse supposer qu'il s'agit peut-être d'une bande organisée, a encore ajouté notre source. Par ailleurs, d'autres établissements de cette ville à forte densité urbaine sont exposés à toutes sortes d'agressions : des élèves déchaînés se livrent bagarres, des collégiennes et lycéennes harcelées.. Une situation dénoncée par des associations de parents d'élèves et de chefs d'établissement lesquels demandent aux services de la Sûreté de daïra de procéder au moins à des rondes pour dissuader les délinquants. Mais, comme l'affirme le chef de Sûreté, il est difficile, sinon impossible, d'assurer une garde permanente pour tous les établissements scolaires implantés à Khémis Miliana.