Quelques jours seulement après avoir reçu l'autorisation d'émettre, la chaîne de télévision du Hezbollah libanais risque un rappel au respect des engagements contractés. Le CSA a « identifié plusieurs émissions susceptibles de constituer des manquements graves aux engagements conventionnels auxquels la chaîne Al Manar est soumise », a indiqué lundi l'instance française de régulation audiovisuelle.Le 19 novembre, le CSA a accordé une autorisation d'émettre à la chaîne du Hezbollah, suscitant un tollé, notamment de la part des organisations juives telles que le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), du Centre Simon Wiesenthal, du Consistoire central, de SOS Racisme et du PS. Cette convention, autorisant et encadrant la diffusion d'Al Manar, est « la plus rigoureuse de toutes les conventions que nous ayons signées, comportant des dispositions très strictes quant à la nature des programmes », avait alors déclaré le président du CSA, Dominique Baudis, lors d'une conférence de presse. Dans sa convention, Al Manar s'engage notamment « à ne pas inciter à la haine, à la violence ou à la discrimination pour des raisons de race, de sexe, de religion ou de nationalité ».M. Baudis avait également souligné que cette convention n'était valable que « pour une durée d'un an au lieu de 5 ans habituellement », ce qui est « une décision inédite, sans précédent » du CSA.