Cinquante inspecteurs principaux du tourisme chargés de contrôler et d'évaluer la qualité dans ce secteur ont prêté serment hier à Alger devant un représentant du ministère de la Justice. Ils viennent s'ajouter à 118 autres inspecteurs, portant ainsi leur nombre à 168, ce qui est « peu », selon Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, comparativement au nombre d'établissements et d'entreprises activant dans le tourisme. Le ministre a fait remarquer qu'ils auront à contrôler des éléments « matériels » et « palpables », tels que l'état des immeubles abritant les hôtels, les restaurants, ainsi que les équipements, comme ils auront à vérifier des éléments « immatériels », notamment la qualité des services, l'information et l'accueil. « Vous avez aussi un rôle d'investigation et d'évaluation, d'audit et de contrôle constructif, de conseil et d'assistance. Ne vous dispersez pas, allez à l'essentiel, il faut aller aux institutions les plus importantes et descendre la pyramide : vérifiez si le classement qui a été opéré par l'Etat est respecté », dira-t-il. Le ministre ajoute : « Il faut se débarrasser des vieux habits, changer de vision et de mentalité et servir le plan qualité tourisme Algérie (PQTA). Nous sommes dans une démarche de construction progressive par petites touches. » L'amélioration de la qualité de l'offre touristique algérienne revêt un enjeu de taille. Une démarche qualité s'appuie sur les besoins et les attentes de la clientèle nationale et internationale pour adapter l'offre touristique aux évolutions de la demande. Cependant, il faut être concret : aller plus loin, plus vite et plus fort dans le rythme des changements. Les inspecteurs ont la lourde tâche de mener des investigations sans complaisance et de signaler les dysfonctionnements, les retards et les abus pour faire avancer les choses, résistant parfois aux pressions de certains cercles d'influence. Dans ce cadre, il faut signaler les multiples agressions qu'ont subies les zones d'expansion touristique (ZET) dues essentiellement à la politique du silence des anciens responsables qui sont directement ou indirectement complices de ces dépassements. La réhabilitation de la fonction d'inspecteur est une manière d'éviter de refaire les erreurs du passé.