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Les devises qui partent en fumée
Publié dans El Watan le 07 - 05 - 2008


Régulièrement, des experts et des managers tirent la sonnette d'alarme sur les dégâts que subit l'économie nationale. La toute récente préoccupation, exprimée par l'économiste Abdelhak Lamiri, a trait au déséquilibre entre le volume des capitaux exportés par les entreprises étrangères et les richesses qu'elles génèrent dans le pays : sept milliards de dollars sont partis à l'étranger en 2007 et davantage cette année, une somme qui peut atteindre les 50 milliards dans les 10 à 15 années à venir. En d'autres termes, les fameux IDE (investissements directs étrangers) ne font qu'appauvrir l'Algérie au lieu de générer de la croissance et de l'emploi. Les seules sociétés associées à Sonatrach ont transféré entre 2005 et 2006 plus de 10 milliards de dollars. L'Algérie est devenue un exportateur net de richesses et un spécialiste avait évalué que lorsque le reste du monde place dans le pays 6 dollars US, il en reçoit 100. L'Algérie est également un exportateur net de capital humain. Les 40 milliards de dollars placés en bons de trésor américains ne ramènent en intérêts annuellement que 2 milliards de dollars. Un terrible manque à gagner pour l'économie algérienne, mais un ballon d'oxygène pour les finances US. Voilà de quoi faire réfléchir les décideurs qui ont fait des IDE un choix stratégique, lorgnant ces derniers temps les monarchies pétrolières. Mais ce qui inquiète outre mesure ces économistes et managers, c'est que le choix politique des IDE — prédateurs — s'est accompagné d'un dramatique désintérêt pour la production nationale, pourtant reconnue ailleurs comme la voie royale pour la sortie de crise. Le modèle sud-coréen s'est bâti autour d'un noyau d'entreprises boostées par l'Etat jusqu'à ce qu'elles deviennent des leaders mondiaux (Samsung , LG, Hyundai). Il ne se crée en Algérie qu'une centaine d'entreprises par 100 000 habitants alors que la norme des pays développés est de 3000 à 4000. Celles qui arrivent malgré tout à voir le jour peinent à percer tant elles souffrent de la bureaucratie, du fisc, du marché noir et de la contrefaçon. Les grandes entreprises publiques, celles qui ont fait la fierté de l'Algérie à économie planifiée, pataugent dans leurs éternels et insurmontables problèmes de gestion. Les sociétés privées, du fait de leur petitesse, sont écartées des grands projets d'infrastructures lancés par l'Etat. Les entreprises étrangères imposent leur propre main-d'œuvre qualifiée et même leurs ouvriers. Tout cela est le résultat d'un désastre en matière de gouvernance générale. L'économie nationale est devenue un radeau ivre, sans capitaine, sans équipage et sans cap. Les outils fondamentaux de l'économie de marché (en éternelle transition) ne sont pas encore installés (le foncier, l'immobilier, les valeurs, les changes...). Des nations qui ont démarré en même temps que l'Algérie, fin des années 80, telle la Russie, ont achevé leur transition et commencent à assurer leur décollage. Les citoyens qui souffrent en premier sont bien évidemment les ménages algériens qui voient leur niveau de vie baisser d'année en année. Leur part de consommation est passée de 43,8% en 2002 à 31,6% en 2006. Les Algériens qui payent de leur vie sont les jeunes, poussés au désespoir, à l'émigration clandestine ou au terrorisme. L'aisance financière qui fait pousser beaucoup de cocoricos au niveau de la sphère officielle a un caractère factice. L'enrichissement de l'Etat n'a aucun sens s'il n'y a pas d'aisance financière des entreprises et des citoyens. La Norvège l'a compris.

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