L'éducation dans la ville du Vieux Rocher est-elle en train d'amorcer un virage décisif ? La question mérite amplement d'être posée, surtout que le conflit, engagé depuis des mois entre la direction de l'éducation et la section syndicale locale du Cnapest, s'envenime encore plus, atteignant, il y a quelques jours, son point culminant à travers la guerre, par médias interposés, que se livrent les deux parties. D'une part, un directeur de l'éducation campé sur ses positions, et de l'autre, une section syndicale lasse d'attendre la concrétisation des promesses faites par la tutelle, et résolue à en découdre. C'est ainsi que l'on pourrait résumer l'état actuel des choses. D'ailleurs, la réaction du premier responsable du secteur, en réponse à la sortie médiatique des syndicalistes de l'éducation, à travers leur première conférence organisée la semaine dernière, a été quelque peu radicale. Sa longue réponse ou mise au point, c'est selon, intitulée à l'occasion « Le masque est tombé », n'a été en fait qu'un ensemble de remarques, où A. Guellil s'est érigé en donneur de leçons, s'attardant le plus souvent sur des points, qui font presque s'apparenter le syndicat à un mouvement subversif, s'interrogeant même sur sa représentativité parmi le corps enseignant. Cette « colère noire » du directeur de l'éducation semble trouver sa source dans l'avant-dernier communiqué du Cnapest, où ce dernier demande tout simplement le départ de Guellil arguant du fait que cela « préservera la stabilité et garantira les meilleures conditions pour une rentrée scolaire 2008/2009 ». Hier encore, la section syndicale a organisé une conférence de presse pour répondre, elle aussi, à la « mise au point »de Guellil. Le communiqué qui a sanctionné cette conférence a été plutôt ironique à l'égard du responsable de l'éducation. Le syndicat y voit une manœuvre pour tromper le ministre de l'Education avec de « fausses données » concernant l'enseignement technique, dont la situation demeure non résolue. Le Cnapest s'est dit désolé de la réaction du directeur, et a même qualifié de régionaliste la gestion des affaires du secteur dans la ville… Le feuilleton de l'été ne fait que commencer.