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Mort d'albert cossery
Le « Voltaire du Nil » n'est plus
Publié dans El Watan le 23 - 06 - 2008

Surnommé le « Voltaire du Nil » pour son ironie à l'encontre des nantis, Albert Cossery était une figure du quartier de Saint-Germain des Prés où il résidait dans la même chambre d'hôtel depuis 1945, et c'est là où il décède. Il a mis en scène les humbles, les marginaux, qu'ils soient voleurs, prostituées ou balayeurs de rues, persifleurs à l'égard des pouvoirs.
Ses livres s'intitulent : Mendiants et orgueilleux, Un complot de saltimbanques, La maison de la mort certaine, La violence et la dérision, Les fainéants de la vallée fertile ou sa dernière œuvre Les couleurs de l'infamie (1999). Son premier roman, Les hommes oubliés de Dieu, avait été défendu aux Etats-Unis dans les années 1940. Né le 3 novembre 1913 au Caire, cet ancien élève des Frères des écoles chrétiennes, avait une mère illettrée et un père qui, disait-il, « lisait les journaux ».
Alors que, dans Le Caire des années 1920 et 1930, la bourgeoisie parlait français, tout gamin, il découvre Balzac et les classiques français. Tous ses livres sont écrits en français. « J'aime cette langue », a-t-il souvent dit, précisant toutefois : « Je suis et reste un Egyptien de culture et de langue françaises, avec un univers égyptien. C'est pour cela que mes livres ne font référence qu'à mon pays natal. » « Je pense en arabe. Même un personnage qui vous dit ‘'bonjour'', il y a quelque chose derrière. Ce n'est pas un bonjour à l'européenne, c'est-à-dire qu'il ne signifie rien.
Et cela, je dois le rendre dans mes livres », indiquait-il. En 1945, il débarque à Paris, connaît la vie de bohème, fréquentant, en plein après-guerre, Camus (son copain de drague), Genet, Gréco, Giacometti, Vian ou Mouloudji. Il s'installe dans un modeste hôtel de la rue de Seine, La Louisiane, où il y restera toute sa vie. Sa chambre comprend certes un réfrigérateur et une télévision mais son occupant n'a ni bibelots ni souvenirs. Il ne possède que des vêtements : « Pour attester ma présence sur terre, je n'ai pas besoin d'une belle voiture », ironisait-il.
Le vieux dandy du Quartier latin, qu'on croisait ces dernières années impeccablement habillé, le regard acéré sur tout ce qui l'entourait, le corps devenu aussi léger qu'une plume, aura fait preuve, sa vie durant, d'une forme de paresse, d'hédonisme, de simplicité ainsi que d'une absence d'illusions politiques : il savait trop bien qu'en finir avec un despote ne signifiait pas forcément la fin de la tyrannie. En 1998, un cancer de la gorge l'avait privé de ses cordes vocables, le rendant presque aphone. Il griffonnait sur un bloc-notes pour répondre aux questions des journalistes. Ses livres sont traduits dans une quinzaine de langues mais, selon lui, les versions arabes ne sont pas bonnes, en raison de passages censurés qui en appauvrissent le contenu.


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