La zone d'activités de Naciria, à l'est de Boumerdès, est dans un état d'inertie. En effet, en dépit du nombre important de lots de terrain destinés à accueillir des unités industrielles, cette zone, créée au milieu des années 1980, ne compte aujourd'hui qu'une dizaine d'unités dont seules deux sont entrées en activité. Hormis l'entreprise privée de production de chaussures « Manuca » et l'unité de production de décolletage et du flexible « Décoflex », toutes les autres unités ont dû fermer leurs portes suite à l'ouverture du marché à la concurrence. De l'avis des responsables d'entreprises rencontrés sur place, cet ambitieux programme comporte une faille de taille jusque-là occultée. Selon eux, le marasme dans lequel se trouve cette zone est dû à l'absence d'une autorité pouvant assurer la bonne gestion de cet espace. L'accumulation de problèmes et d'insuffisances n'a jusque-là inquiété personne. Les lots de terrain achetés à l'agence foncière sont inexploités par leurs propriétaires. Pis, quelques parcelles sont mêmes occupées et exploitées par des particuliers à des fins déviant de leur destination initiale. « On parle de son extension sur 10 ha alors que les terrains réservés initialement pour l'implantation d'entreprises sont à l'état d'abandon. Nous avons sollicité les responsables concernés à maintes reprises pour mettre fin à ces dépassements et afin d'imposer la mise en exploitation de ce foncier industriel, mais en vain », déclare le P/APC. Cette zone fait également face à des insuffisances de tout genre et reste dépourvue du strict minimum en termes de moyens permettant aux entreprises qui y sont installées de travailler dans de bonnes conditions. En effet, les voies d'accès sont dans un état déplorable et n'ont fait l'objet d'aucune opération d'entretien depuis des années. Le réseau d'alimentation en eau potable ne répond plus aux besoins des entreprises. Le réseau électrique et téléphonique et celui du gaz de ville font grandement défaut. « Rien n'est fait pour pallier aux manques dont souffre cette zone », déclare un responsable d'une entreprise. Il ajoute : « Comment peut-on attirer les investisseurs lorsque le strict minimum est inexistant ? »