la semaine prochaine à la demande du président Barack Obama afin d'exhorter le régime d'organiser des élections, a annoncé l'un d'eux mercredi sur une chaîne de télévision américaine. Les sénateurs John McCain et Lindsey Graham, deux membres influents de l'opposition républicaine, se rendront au Caire après la visite de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. "Le président a demandé au sénateur McCain et à moi-même d'aller en Egypte la semaine prochaine, donc nous sommes en train de nous organiser pour nous y rendre", a dit Lindsey Graham à la chaîne CBS. "Il s'agit d'insister, d'une manière consensuelle, sur la nécessité d'évoluer vers un pouvoir contrôlé par les civils", a ajouté M. Graham. "Les militaires vont devoir permettre au pays d'avoir des nouvelles élections et d'avancer vers une approche inclusive et démocratique", a-t-il dit. "L'époque où l'on pouvait soutenir des dictateurs ou des régimes militaires est derrière nous: le printemps arabe est une réalité", a résumé M. Graham, qui doit porter ce message avec M. McCain, candidat républicain à la présidence en 2008. Les deux sénateurs ont l'intention de s'"entretenir avec les militaires et les dirigeants politiques, y compris, nous l'espérons, avec les Frères musulmans", a souligné M. Graham. Mme Ashton a assuré à l'issue de sa mission au Caire que le président égyptien déchu Mohamed Morsi, gardé au secret par l'armée, allait "bien". Mais elle est repartie sans issue en vue à la crise. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'était dit samedi "très inquiet" après les affrontements entre islamistes et forces de l'ordre samedi au Caire qui ont provoqué la mort de 81 civils et d'un policier. La poursuite du bras de fer entre armée et pro-Morsi fait redouter de nouveaux bains de sang. Washington s'est toutefois abstenu de qualifier de "coup d'Etat" le renversement du président Morsi, car il aurait dû alors suspendre son aide de 1,5 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros) par an.