Alger- Un nouveau phénomène a fait son apparition récemment, concernant la location des salles d'opération pour des médecins chirurgiens étrangers à l'établissement dans le but d'y opérer leurs malades. Ces pratiques illégales du point de vue de la loi algérienne et qui, en plus exposent les malades à de graves dangers puisque la responsabilité, dans le cas ou un incident survient, n'est assumée ni par le médecin ni par la clinique. De nombreux responsables et directeurs d'établissements hospitaliers privés de la capitale ont révélé qu'ils reçoivent quotidiennement des médecin chirurgiens, parmi eux des chefs de services et des directeurs de services des centre hospitalo-universitaires, portant avec eux les dossiers médicaux de malades des hôpitaux où ils travaillent, qui sollicitent la location des blocs opératoire pour y opérer leurs malades. Ils proposent des prix pour chaque opération ou à l'heure. Le directeur d'une grande clinique d'Alger raconte qu'il avait reçu un professeur chirurgien et chef de service de chirurgie dans un CHU qui l'avait sollicité pour réserver un jour de semaine spécialement pour y opérer des malades de son service. Et lorsque le directeur lui demande l'autorisation du ministère, le professeur lui répond alors que ce ne sont que de petites chirurgies qui ne nécessitent pas d'en informer la tutelle. Chose que le directeur a refusé. Ceci n'est qu'un simple exemple parmi des dizaines qui sillonnent les cliniques avec l'espoir d'y trouver une salle stérilisée pour opérer leurs malades, pour ne pas dire un bloc opératoire, car les cliniques qui possèdent des blocs opératoires équipés avec le matériel nécessaire ne s'aventurent pas à faire de la location aux étrangers. Comment se fait le marché entre le médecin et l'établissement Selon des sources bien informées du dossier, le contrat est conclut suivant l'offre et la demande, exactement comme dans le commerce, loin de la déontologie et de l'éthique médicale. Certaines cliniques mettent leurs salles d'opérations et tout le matériel à la disposition du médecin chirurgien qui choisi lui-même l'équipe médicale qui travaillera avec lui. Les frais de location sont de 10 à 30.000 DA. Selon de nombreux médecins et directeurs de cliniques privées que nous avons visités, les cliniques qui offrent ce nouveau service illégales et loin de toute éthiques ou déontologie, sont de petites cliniques ayant une mauvaise réputation et qui manquent d'activités. Celles-ci possèdent des salles équipées de matériel médical nécessaires. Selon nos sources, ce ne sont que des salles stérilisées avec une table d'opération. Selon le responsable d'une grande clinique à Alger, qui a préféré garder l'anonymat, il aurait investi pour sa clinique selon les normes internationales. Il ajoute que sa conscience ne lui permet pas de mettre sa clinique et son matériel à la disposition de médecins étrangers qui pourront aussi bien endommager son matériel avec ou sans intention. Par ailleurs, il nous dit que tout médecin travaillant dans une clinique privée doit avoir une autorisation de la direction de la santé qui affiche son nom hors de la clinique et en dehors de ses heures de travail afin qu'il assume ses responsabilités et que les malades soient au courant des médecins qui les traitent.