Trente-cinq personnes ont été interpellées en Kabylie (est de l'Algérie) lors du démantèlement d'un réseau spécialisé dans la falsification de dossiers permettant l'obtention de la nationalité française, ont rapporté mercredi des journaux algériens. * * Huit d'entre elles ont été placées la semaine dernière sous mandat de dépôt par le procureur du tribunal de Azazga, à 35 km à l'est de Tizi-Ouzou, a précisé Le Quotidien d'Oran. Les 27 autres ont été laissées en liberté provisoire. * * L'affaire a éclaté en juillet après l'interpellation d'un employé de l'Assemblée populaire communale d'Aït-Khelil (APC, mairie), à la suite d'une lettre anonyme envoyée depuis la France faisant état de l'existence d'un trafic des états-civils dans ce village, selon le journal. * * Une perquisition menée au domicile de cet employé municipal a permis à la police du matériel (ordinateur, scanner, imprimés d'état-civil vierges) servant à fabriquer de faux documents, a précisé le quotidien arabophone Echorouk. * * Le groupe demandait à chaque candidat entre 25 et 30 millions de centimes de dinar (entre 2.500 et 3.000 euros environ) pour lui fournir tous les documents, falsifiés, exigés par les autorités françaises afin d'obtenir la nationalité. * * Selon Le Quotidien d'Oran, entre 2007 et 2010, au moins un millier de personnes originaires de Kabylie ont acquis frauduleusement la nationalité française. * * Ennaharonline