NEW YORK (Nations unies) - Le gouvernement de transition formé par l'opposition libyenne commencera à travailler en Libye, même si Mouammar Kadhafi refuse de quitter Tripoli, a affirmé mardi un diplomate libyen à l'ONU. Mais il faudra peut-être encore des semaines pour forcer le dirigeant libyen, de plus en plus encerclé par l'opposition et sous pression de la communauté internationale, à quitter le pouvoir, a averti Ibrahim Dabbashi, ambassadeur adjoint de Libye à l'ONU. M. Dabbashi avait été l'un des premiers diplomates libyens à faire défection pour protester contre la répression brutale de l'opposition par les forces du colonel Kadhafi. L'opposition libyenne a annoncé samedi la formation d'un "Conseil national indépendant" à Benghazi (est), deuxième ville du pays et fief de la contestation, chargé de représenter "toutes les villes libérées de Libye". Cet organe sera "le visage de la Libye pendant la période de transition", a déclaré un porte-parole de ce Conseil, Abdelhafez Ghoqa. Le gouvernement de transition sera formé "prochainement" et commencera à travailler même si Mouammar Kadhafi continue de contrôler la capitale, a déclaré M. Dabbashi. "Tout le monde soutien le gouvernement de transition. Il gagne déjà le soutien du peuple dans toutes les parties du pays", a-t-il affirmé, ajoutant: "nous voulons qu'il soit installé le plus vite possible afin d'assurer le lien entre le peuple libyen et le monde extérieur". Dans l'optique d'une reconnaissance par la communauté internationale, des contacts ont déjà été pris aux Nations unies, a indiqué M. Dabbashi. Il a expliqué que le gouvernement de transition siégerait dans un premier temps à Benghazi et ne serait transféré dans la capitale que lorsqu'elle serait "libérée".