M. Sellal dira, d'emblée, que son plan d'action, qui tire sa substance du programme du président de la République, s'inscrit dans la continuité. Et ce n'est pas sans raison. M. Sellal annonce que le programme du Président a donné ses fruits. Tout en qualifiant les remarques des élus de pertinentes, il a fait savoir que toutes les interrogations et autres préoccupations des députés seront bel et bien prises en compte par son staff, chacun au niveau de son secteur. C'est ainsi qu'il a mis en avant les nombreuses réalisations, tous secteurs confondus, alors que d'autres le seront prochainement. « Nous avons une vision qui s'inscrit dans le long terme, jusqu'à 2030 », soutient-il avant d'ajouter que « nous sommes sur la bonne voie ». Le Premier ministre dira au sujet du Produit intérieur brut (PIB) que ce dernier, qui n'était que de 498 milliards de dinars en 2000, a atteint en 2012 les 16 160 milliards de dinars. Il a indiqué que ce taux sera encore meilleur l'année prochaine. Concernant le développement économique, il affirme que l'Etat encouragera la croissance hors hydrocarbures et préparera l'après-pétrole pour un lendemain meilleur et sûr. Il a signalé que l'Algérie possède les moyens nécessaires pour exploiter le gaz non conventionnel. Il rassure qu'il n'y a aucun risque sur le plan environnemental comme « veulent le faire croire certains ». M. Sellal a évoqué, également, la dette extérieure, soulignant que celle-ci ne dépasse pas les 4,4 milliards de dollars. Côté chômage, le Premier ministre a indiqué que le taux ne dépasse pas les 9% en 2012, alors qu'il était de l'ordre de 29% en 2000. Il a mis en évidence les postes d'emploi créés. Concernant les réserves de change, celles-ci avoisinent les 193,7 milliards de dollars en 2011 contre 11,09 milliards en 2000. L'orateur a rassuré, aussi, les députés quant à la réalisation de plusieurs autoroutes, notamment celle reliant Mila à Bejaia et Blida à Djelfa et Ghardaïa. Il a noté que plusieurs améliorations, qui méritent d'être citées ont été réalisées dans ce secteur, tout comme le secteur des ressources en eau où le pays possède, aujourd'hui, pas moins de 69 barrages, alors que leur nombre ne dépassait pas les 40 en 2000. Même performance dans le secteur de l'agriculture où « 70% des besoins des citoyens proviennent de la production nationale ». Reste que l'objectif est d'arriver, annonce Sellal, à 75% d'ici à 2014. Habitat : résoudre le problème de la distribution Pour ce qui est du secteur de l'Habitat, le Premier ministre estime que le problème reste la distribution, un problème qu'il faut impérativement résoudre. M. Sellal n'est pas contre l'idée de charger les APC de cette mission, mais il soutient que la question mérite d'être discutée. Il avance que le parc national avoisinera, à l'horizon 2014, les 8 millions de logements après avoir été de 5 millions en 2000. L'habitat rural sera encore, à ses dires, soutenu. L'autre dossier sur lequel Abdelmalek Sellal est longuement revenu, a trait à la lutte contre la corruption. Le Premier ministre a affirmé qu'il soutiendra l'Office national de lutte contre la corruption. Il a annoncé qu'il y a des mesures qui ont été prises pour lutter contre ce phénomène. Il dira qu'en 2001, pas moins de 78 affaires de corruption ont été traitées par la justice avant que ce nombre n'augmente à 510 en 2012. Il avance qu'il y a des pôles spécialisés pour lutter contre la corruption, ainsi que le blanchiment d'argent. Pour lui, la justice fait son travail. Evoquant les élections locales, le Premier ministre a souligné que tous les dispositifs ont été pris pour un scrutin « libre et transparent ». Il cite, entre autres, l'installation de la commission de supervision des élections. A propos du chapitre ayant trait à la réconciliation nationale, il dira que la démarche a porté ses fruits, que tous les cas ont été résolus et « nous n'avons de compte à rendre à personne ». Abdelmalek Sellal estime nécessaire de renforcer le front intérieur et sortir le pays de la zone de l'instabilité. Le Premier ministre ne le cache pas : « Sur le plan géostratégique, nous sommes dans un contexte difficile d'où la nécessaire conjugaison des efforts pour assurer la stabilité du pays sur les plans économique, social et politique ». « Car, argue-t-il, celle-ci est une condition sine qua non pour un avenir meilleur et un développement majeur ».