Les pays riches et émergents du G20 sont parvenus à trouver un consensus sur moult questions notamment la régulation du secteur financier pour amortir les conséquences de la crise mondiale. Toutefois, ils restent divisés sur la taxe à imposer aux banques. Le point qui a fait l'unanimité des participants à la réunion de vendredi qui s'est tenue à Toronto au Canada c'est bel et bien les contributions totalisant cinq milliards de dollars en faveur de la santé maternelle et infantile des pays en développement. Pour les pays membres du G20, cette initiative est louable à plus d'un titre et constitue le fruit de « l'exemple donné pour attirer des dons et des contributions d'autres pays et fondations pour plus de 2,3 milliards, ce qui donne au total 7,3 milliards », a expliqué Stephen Harper, Premier ministre canadien. Ainsi, ces grandes puissances du globe se mobilisent pour faire face aux défis du millénaire. Mais cela ne veut guère dire qu'elles ont trouvé un compromis sur la question relative à l'instauration d'une contribution sur les transactions financières. Cette question a été d'ailleurs un des points nodaux traités lors du sommet du G20. Si le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se disent favorables à une taxe sur les banques et une autre sur les transactions financières, estimant que ces propositions permettront d'avoir un marché financier émergent, la Russie s'oppose fermement et affiche son « niet » catégorique. Le Kremlin est convaincu du fait que « cette taxe n'est pas nécessaire à tous les pays et elle risque de rendre plus chers les services bancaires». Fervent défenseurs du capitalisme, les Etats-Unis n'approuvent pas l'attitude de l'Europe sur ce sujet. Cela étant, sans les trois poids lourds du G8 que sont les USA, le Canada et le Japon, le projet de la taxe sur les flux de capitaux, les échanges boursiers, les transferts d'argent ne peut être réalisé. Par ailleurs, les dirigeants du G20 ont mis sur la table un autre dossier : les crises iranienne et nord-coréenne. «Les discussions seront focalisées sur la paix et la sécurité ». Pour avoir l'aval de la Chine et de la Russie, les Occidentaux avaient dû revoir à la baisse leurs prétentions pour des sanctions qui se voulaient paralysantes à l'origine. Pour ce qui est de la Corée du Nord, celle-ci «doit s'abstenir d'actes aggravant les tensions et éviter de nouvelles provocations ». Parmi les autres sujets d'actualité, figurent les conflits en Afghanistan et au Proche-Orient où le processus de paix reste en panne.