Au moins 30 personnes ont été tuées et 70 autres blessées, hier, dans un attentat à la voiture piégée, suivi d'un assaut d'hommes armés de grenades contre le quartier général de la police, à Kirkouk, une bande de territoire du nord de l'Irak, riche en pétrole où cohabitent Arabes, Kurdes et Turcomans. L'attaque n'a pas été revendiquée mais il est connu que les insurgés sunnites visent régulièrement les forces de sécurité dans l'espoir de déstabiliser le gouvernement du Premier ministre chiite, Nouri Al-Maliki. Comme signe d'apaisement, le vice-Premier ministre irakien, Hussein Chahristani, a annoncé, hier, la libération de 3.000 détenus en un peu moins d'un mois. Ce responsable a ajouté que « toutes les femmes incarcérées ont été transférées dans des prisons situées dans leurs provinces d'origine ». « Il y a désormais 30.000 prisonniers en Irak, 6.000 d'entre eux ont été reconnus coupables d'activités terroristes », a-t-il indiqué. Outre la libération de prisonniers détenus, selon eux, sans inculpation, les contestataires exigent l'abrogation de lois antiterroristes utilisées, selon eux, à l'encontre de la communauté sunnite. Ces dernières semaines, les manifestants ont ajouté la démission du Premier ministre à leurs mots d'ordre.