« Je me porte candidat pour accompagner les entreprises sous-traitantes qui prendront part au projet de l'usine de montage de véhicules Renault en Algérie », a indiqué, hier à Alger, Mohamed Siad, patron de l'entreprise éponyme, installée depuis 1966 à Azazga, lors d'une conférence de presse animée en marge du Salon de l'équipement auto. Spécialisée dans la distribution de pièces de rechange, l'outillage et les équipements industriels et de travaux publics, l'entreprise veut contribuer au développement du réseau de sous-traitants en tant qu'équipementier. Le président du Conseil national consultatif de la PME, chargé du dossier de la sous-traitance, Zaïm Bensaci, a signalé qu'il existe un potentiel de sous-traitance en Algérie mais « il faudra des mesures d'accompagnement de la part des pouvoirs publics ». Il s'agit, selon lui, de mesures en matière de foncier, de financement et de formation avec la mise à niveau des entreprises exerçant dans ce domaine. Interrogé sur les chances de faire aboutir ces conditions avec l'entrée en production de l'usine Renault à Oued Tlélat (Oran) en novembre 2014, M. Bensaci dira qu'« il faudra de la formation continue pour mettre à niveau les entreprises potentielles ». Sur la même problématique, Michel Delattre, patron de MD Expansion, cabinet spécialisé dans la stratégie de développement et le partenariat Euro-Maghreb, a souligné que les entreprises étrangères refusent de tisser des partenariats avec les Algériens à cause de la règle 51/49% car ils préfèrent avoir 100% de bénéfices. « Ces entreprises ramènent la technologie et le savoir-faire, donc elles ne se contenteront pas de 49% de gains », note-t-il. Sur le taux d'intégration en matière de sous-traitance, il signale que même avec un taux de 0%, Renault pourra fabriquer ses véhicules en important tous les composants, en SKD/CKD (Semi Knock Down/Complete Knock Down) ». Badis Ketfi, directeur gérant de Royal Auto Setifis, représentant de Peugeot, a rappelé que lors de la rencontre organisée à Alger sur le projet Renault, des créneaux prioritaires ont été dégagés en matière de taux d'intégration des équipements composant les véhicules qui seront fabriqués en Algérie. Pour ce qui est du plastique intérieur, le taux sera de 3%, la batterie (2%), le câblage (7%), le vitrage (4%) et la fonderie (4%).