70 membres de la Coalition, l'organe le plus représentatif de l'opposition, départageront aujourd'hui ou demain la dizaine de candidats au poste de Premier ministre. Les deux noms qui se détachent du lot sont le technocrate Oussama al-Kadi, né en 1968 à Alep, et qui dirige à Washington le Centre syrien pour les études politiques et stratégiques, et Assaad Moustapha. Né en 1947 à Idleb, ce dernier peut faire valoir son expérience gouvernementale puisqu'il fut durant neuf ans, jusqu'en 2001, ministre de l'Agriculture du défunt Hafez Al Assad, puis de son fils Bachar. Une fois choisi, lors d'un vote à bulletin secret, le Premier ministre formera son gouvernement dont la composition devra être approuvée par la Coalition. L'opposition entend montrer sa capacité à gérer des territoires pris au régime par les armes, mais où règne aujourd'hui le chaos. Cette décision de choisir un Premier ministre et de former un gouvernement ne fait pas l'unanimité. Certains comme Michel Kilo sont opposés à la mise sur pied d'un gouvernement intérimaire. Ils veulent privilégier un dialogue avec le régime pour aboutir à la constitution d'un gouvernement formé de membres de l'opposition et du régime. Washington préfère aussi cette option. La Ligue arabe et la Turquie appuient un gouvernement intérimaire.