Djamel Lahlou envisage de sortir, bientôt, un troisième album. Il compte lancer un clip pour obtenir l'impact souhaité. « Je vais faire un enregistrement audio. L'intérêt est là. Je voudrais apporter de la qualité et quelque chose de meilleur que mes précédents enregistrements », déclare-t-il. Son deuxième album, qui est disponible sur le marché de l'édition de disques, il l'a intitulé « Ressourcement ». C'est un album qui lui a demandé beaucoup de recherches, pour satisfaire une clientèle de plus en plus exigeante en matière de production musicale. Un voyage à travers des styles algériens. « Comme je vis au Canada, c'est pour moi une façon de revisiter par l'art, par toucher certaines cordes artistiques, en ajoutant des couleurs », dit-il. Au menu, six chansons à thème : « Dhabel Laâyen » qui est une composition originale dans le style bédouin, « Ya Dzayer » en référence au pays natal, « Mahboub », chanson d'amour écrite pour sa femme, « Qoum tara », une chanson totem revisitée en jazz, « Fadhalti Ghiri », également une chanson d'amour et « Lehnana n'Baba », seule chanson kabyle de l'album. « Cette chanson est très touchante puisqu'elle parle de notre culture, notamment la communication entre père et fils », explique son auteur. Il y a, enfin, « El Hanna » chantée en duo avec Mourad Djaâfri. « Une manière ou une autre d'interpeller les instruments de musique et d'évoquer, ce faisant, l'authenticité et le modernisme. Moi, je parle de la guitare et Mourad de la mandole. C'est une communication entre les deux instruments, qui voient chacun à sa façon la réalité », fait observer le chanteur. De la variété, en somme, puisqu' « il n'y a pas de rythmes qui se répètent dans les chansons de l'album ». L'intitulé de l'album « Ressourcement » est donc un clin d'œil au pays d'origine, l'Algérie, puisque quel que soit le pays où on émigre, l'attachement à ses origines reste une nécessité vitale pour vivre en parfait accord avec soi même. « Je suis de retour et je reviens toujours en gardant en tête que l'Algérie est belle et qu'elle possède suffisamment de potentialités à même de rendre heureux ses habitants », fait-il remarquer. Son premier album intitulé « Zinet El Boulden » date de 2007. Diplômé en sciences politiques, Djamel Lahlou, qui a exercé le métier de journaliste tant en Algérie qu'au Canada, est devenu un chauffeur de taxi dans le pays de l'érable pour subvenir à ses besoins. Son attachement à la musique remonte à très loin dans le temps puisqu'il a toujours fredonné quelque chose, une guitare à la main. « Même s'il était sévère, mon père permettait toujours d'avoir un instrument à la maison. Il était musicien lui-même, ce qui m'a aidé à percer et à aimer la musique », révèle-t-il.