Lors de la deuxième session ordinaire de la 3e législature du Parlement africain, qui s'est tenue à Johannesburg (Afrique du Sud), son président, Bethel Amadi, a exprimé son « soutien indéfectible » à la lutte du peuple sahraoui pour son droit légitime à l'indépendance et appelé à mettre un terme aux souffrances des Sahraouis et aux violations marocaines des droits de l'Homme dans le dernier territoire occupé dans le continent.Le président de cette instance panafricaine a suggéré aussi que cette question soit fortement débattue par les Africains. « Il est nécessaire, a-t-il lancé, de prendre une décision claire » concernant la situation dans ce territoire. Le représentant tunisien, Bachir Chemam, a, pour sa part, appelé à l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui. Il a estimé nécessaire d'« exercer des pressions sur le Maroc afin de l'amener à mettre un terme à cette situation inhumaine et inacceptable ». Le représentant soudanais, Mohamed Ali Mahdi, a, quant à lui, appelé les dirigeants africains à « la rupture immédiate des relations avec le Maroc en raison de la cause sahraouie ». Présente dans ces travaux, la présidente de la Ligue commune de défense des droits de l'Homme au Sahara occidental, Aminatou Haider, a appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour mettre un terme à ces violations. La militante sahraouie a, de même, sollicité l'intervention urgente de l'UA afin de faire pression sur l'ONU « en faveur de la relance des négociations entre le Front Polisario et le Maroc », l'occupant qui ne cesse de violer les droits des Sahraouis, les détenus politiques notamment. L'un d'entre eux, Bourhim Mohamed, est récemment décédé à cause de la négligence de l'administration pénitentiaire, raison pour laquelle les prisonniers politiques sahraouis ont observé une grève de la faim de 24 heures.Un autre crime a été dévoilé ce week-end par Amnesty International. Selon cette ONG, six Sahraouis arrêtés à la suite des récentes manifestations à El-Ayoun occupée ont été victimes de « tortures » durant leur interrogatoire par la police et leurs aveux ont « été obtenus sous la torture ». Amnesty appelle à une enquête indépendante et impartiale sur la torture au Sahara occidental. Elle demande aussi la présence de l'ONU pour assurer une surveillance adéquate des droits de l'Homme.