Le rendez-vous a rassemblé les sympathisants et militants venus des 48 wilayas du pays. Le pavillon central de la Safex n'a pu contenir toute la foule, puisque l'on a dénombré, selon les estimations des organisateurs, quelque 17.000 participants. TAJ, qui a célébré cet événement en grande pompe, a démontré ainsi sa grande capacité de mobilisation. Il a permis à son président, à travers son long discours, de rappeler les grandes lignes du parti, notamment « construire l'Etat de droit et former les hommes de demain », des hommes « intègres et équilibrés » et bâtir une « économie solide » dans une société où la « femme sera le partenaire de l'homme ». Amar Ghoul a réfuté l'idée que son parti, parce qu'il est d'obédience islamiste, marginalise la femme. « Nous combattrons sa marginalisation et son exclusion », a-t-il précisé. Le numéro un de TAJ a profité de l'occasion pour rendre hommage au président Bouteflika « pour ce qu'il a fait pour ce pays ». Un message qui est loin d'être anodin, le meeting de TAJ marque aussi le huitième anniversaire de la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale initiée par le chef de l'Etat. Ghoul a également rendu hommage à l'ANP qui « continue de se dresser comme un rempart face à tous les périls ». S'adressant à la jeunesse, il l'a appelée à la vigilance et à « la défense de l'unité et de l'intégrité du pays », et ce, après avoir démystifié ce qu'« on appelle les printemps arabes » et les desseins inavoués de certaines puissances étrangères de l'utiliser comme moyen d'ingérence. Amar Ghoul a, à l'issue de ce meeting, animé un point de presse où il a expliqué que sa formation est « un parti qui prône la continuité et non la rupture ». Il a également démenti l'idée que TAJ a déjà, à travers ce meeting, commencé la campagne pour la présidentielle de 2014. A propos de cette échéance, Ghoul, prié de préciser — selon les variantes qui vont se profiler pour cette échéance—, s'il soutiendrait la candidature du Président pour un quatrième mandat ou présentera-t-il celle de son parti, a répondu qu'il n'exclut pas la première éventualité dans le cas où Bouteflika annoncerait sa candidature. « Nous sommes avec Bouteflika corps et âme », et ce, pour « tout ce qu'il a fait pour ce pays », a déclaré M. Ghoul. Dans le cas contraire, le parti TAJ est « suffisamment structuré et ancré » pour présenter son propre candidat, dit-il. Pour Amar Ghoul, l'essentiel pour TAJ est « d'assurer la stabilité de l'Algérie, son développement sur les plans économique et social ». Le parti n'exclut pas, pour ce faire, de s'appuyer sur son alliance, au sein du gouvernement, « avec le FLN, le MPA, ou en dehors de l'Exécutif, avec d'autres formations », explique-t-il.