Au début, le vol a accusé un retard d'une heure.Les journalistes de la presse écrite ont été ensuite lésés dans leurs droits.Ils ont été installés dans un établissement hôtelier qui ne répond pas aux attentes (une situation géographique peu stratégique par rapport aux lieux consacrés au festival, un wifi lent et inexistant, un hébergement moyen...). Ce n'est pas tout. Les journalistes ont raté l'ouverture de cette manifestation. L'arrivée de la presse a eu lieu le samedi 21 décembre alors que l'ouverture populaire a été donnée la veille. Au total, deux journées de cette manifestation n'ont pas eu de couverture médiatique. Autre fausse note, les organisateurs ont dû oublier de programmer des visites vers des sites touristiques et historiques de la wilaya de Tamanrasset au profit de tous les participants, comme cela se faisait dans les premières éditions. Et, cerise sur le gâteau, le comportement dédaigneux du commissaire de ce festival, Karim Arib. Mais le plus important à nos yeux demeure la prestation et la qualité du génie créatif des artistes qui concourent pour cette 6e édition du festival culturel qui prend fin le 26 du mois en cours. A la fin de la seconde soirée, Massinissa a présenté un répertoire riche et varié du répertoire moderne chaoui. L'esplanade du 1er-Novembre n'a pas drainé grand monde. Quelques curieux ou passionnés sont toutefois venus découvrir, voir et écouter de la bonne musique. Pour cette soirée, on a noté la participation de « Ithréne M'zab », « Boualem Boukassem » dans le traditionnel genre kabyle et le groupe « Imzad » dans le registre targui. A la dernière partie du spectacle, Massinissa nous fera rêvasser sur des thèmes dansants, décalés et fluides, notamment « Azul », « Dada amghar », « Touiza », « Tchemtchem ». Voix d'or instrumentale et vocale, Massinissa est un artiste généreux dont le parcours est remarquable. Sans jamais perdre de temps, il n'a pas cessé de construire un pont entre toutes les régions du pays. Son originalité tient dans sa façon de jouer, de « mordre » dans les instruments. Pour lui, « ces soirées ont permis la découverte d'autres formations dans la musique et la chanson amazighe, mais aussi, un lieu de rencontre car Tamanrasset est connue pour abriter ce genre d'événement », précise-t-il. Au programme, une série d'activités se déclinant essentiellement en soirées artistiques, hommages aux artistes, conférences-débats sur le patrimoine amazigh et des journées d'étude autour de la vie traditionnelle et de l'architecture, animées par des spécialistes comme Yasmine Terki, Badi Dida, Hadj Yahia Ahmed, Benghalia Mouatezbillah, Bourid Samia et Aziri Boudjemaâ. La nouveauté pour cette édition est la programmation d'un concours au profit des jeunes talents. Au total, une vingtaine d'artistes se relayent chaque soir sur l'esplanade du 1er-Novembre, au centre-ville de Tamanrasset et au théâtre communal. Ces participants représentent les quatre chants amazighs (le chaoui, le m'zab, le targui et le kabyle). Concernant les artistes qui se produiront lors de ce festival, on citera Ali Amrane, Boualem Boukassem, Abbas Ait Erzine, Rabah Asma, le célèbre groupe les Abranis qui a déjà enregistré des échos favorables lors des précédentes éditions. D'autres chanteurs feront partie de ce festival comme le groupe « Ithrane » et le chanteur Brahim Khenati , le groupe « Les Berbères », le groupe « Nostalgie » et Amar Azghal.