Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a estimé que la tripartite consacre le principe de « dialogue et de concertation » que le gouvernement œuvre à promouvoir sous la présidence du chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika. Cet espace constitue « une garantie pour la stabilité et le développement économique de notre pays », sans lesquels « nous ne pouvons parler de développement économique et social », dira-t-il. Lors de son discours à l'occasion de la tripartite tenue hier à Djenan El Mithak (Alger), Abdelmalek Sellal a estimé que les trois partenaires sont tenus de faire des choix décisifs pour l'avenir du pays. « Nous sommes face à des choix importants et décisifs pour l'avenir du pays. C'est pour cela que nous devons mettre en place une feuille de route et trouver un consensus autour de son application », a-t-il encore ajouté. Pour ce qui est de l'ordre du jour, M. Sellal dira qu'il est question « d'examiner les conclusions et les recommandations des cinq groupes de travail mis en place lors de la précédente tripartite et de tracer une feuille de route pour l'avenir économique de l'Algérie ». Le chef de l'Exécutif a insisté sur « la nécessité de prendre toutes les mesures susceptibles de développer l'économie nationale ». Pour lui, le régime économique algérien « n'est pas du libéralisme sauvage, mais un système ouvert et fondé sur la création de richesse en impliquant tous les enfants de ce pays et en ayant recours au partenariat étranger ». Rappelant que l'économie algérienne est basée depuis 1962 sur l'exportation des hydrocarbures, il a précisé que cette question a été débattue et qu'il a été convenu de la nécessité de trouver une issue à cette situation en utilisant le gaz et le pétrole pour diversifier et développer l'économie nationale. « Nous n'avons pas d'autre choix que de nous unir et d'emprunter ce chemin », a-t-il déclaré. L'utilisation des ressources naturelles sera orientée vers le renforcement des infrastructures de base. « Nous allons continuer à utiliser les ressources naturelles pour renforcer l'infrastructure de base, développer l'économie et la diversifier afin d'atteindre l'objectif ultime qu'est l'exportation hors hydrocarbures », a-t-il indiqué. Selon lui, cela ne relève pas de l'impossible. « Il est absolument nécessaire d'avoir des sociétés championnes, capables de décrocher des parts dans les marchés étrangers. C'est à ce moment que commencera l'indépendance économique de l'Algérie », a-t-il souligné. La réussite de ce challenge est tributaire du consensus économique entre les différents partenaires. « C'est grâce à ce consensus que nous allons régler 50% de nos problèmes », a affirmé M. Sellal. D'autant que « les indicateurs macro-économiques sont favorables pour promouvoir davantage la production nationale hors hydrocarbures ». Il citera, à cet effet, l'amélioration des crédits à l'investissement et du climat des affaires en Algérie. « Les indicateurs sont positifs, nous pouvons donc relever ce défi », a-t-il conclu.