Les zones ayant vibré le plus sont celles situées sur le littoral. Selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag), l'épicentre de la secousse a été localisé à 19 kilomètres au nord-est de la ville de Bologhine. Pour les chercheurs au Craag, il s'agit d'un phénomène normal qui n'a aucun rapport ni avec la chaleur et encore moins avec la saison. « C'est une secousse en mer qui s'inscrit dans le cadre de l'activité sismique dans le nord de l'Algérie et au niveau de la côte de la marge continentale qui est en activité », signale Mohamed Hamdache, chercheur auCraag. Le Craag indique que l'activité sismique est normale, régulière et continue. Selon le Centre, 80 à 90 secousses à faible magnitude sont enregistrées chaque mois au niveau national. « Le séisme de vendredi est le résultat d'une activité normale interne à la terre qui est un astre vivant. Nous enregistrons régulièrement des secousses en mer. Ce n'est pas la première et elle n'a rien d'anormal », précise Hamdache, notant que la secousse d'hier n'était pas aussi intense qu'on le croyait. Elle a été fortement ressentie, puisqu'elle a eu lieu à un moment de repos. Idem pour les 30 répliques qui l'ont suivie dans la matinée notamment celle de 5h30 de magnitude 4,6 sur l'échelle de Richter. Le chercheur fait part de la décroissance de la magnitude des répliques. En 2003, le séisme de Boumerdés a donné lieu à 7.000 répliques. Mais cela ne signifie pas pour autant que celles-ci seraient aussi intenses. Il est d'ailleurs établi que le nombre de répliques est lié à la magnitude du choc principal et au contexte de la région ou de la terre. Selon Hamdache, les contextes diffèrent en fonction de la réalité concrète du terrain. La secousse d'hier a certes fait vibrer la terre, mais elle reste presque modérée et n'a rien de préoccupant. Mais il estime bon de rappeler certaines évidences pour éviter l'irréparable. Pour ce chercheur, il y a des mesures à mettre en place. L'urgence est à la prévention. « Il y a nécessité d'axer les efforts sur la construction dans les zones appropriées conformément aux normes parasismiques », précise-t-il.