Les deux r�pliques ressenties mercredi dernier et hier matin ont r�veill� les craintes d'une population toujours sous le choc du s�isme du 21 mai. S'agit-il de s�ismes ou de r�pliques ? Faut-il s'attendre � d'autres secousses telluriques ? L'Alg�rie subira-t-elle un s�isme d�vastateur ? Existe-t-il un lien entre cette secousse et celles ressenties en Tunisie et en France ? C'est � toutes ces questions, M. Hamad�che r�pond en pr�cisant — une fois de plus — qu'il est scientifiquement impossible de faire des projections sur l'avenir. Seule certitude : le nord de l'Alg�rie est une zone � forte activit� sismique et il faudra s'y adapter. Les explications du chercheur. Le Soir d'Alg�rie : Une secousse d'une magnitude de 4,7 a �t� ressentie hier � Alger et ses environs � 9h31mn. S'agit-il d'un s�isme ou d'une r�plique � celui qui avait touch� l'Alg�rie le 21 mai 2003 ? M Hamad�che : Hier matin, plus pr�cis�ment � 9h31mn, le Centre alg�rien de recherche en astronomie, astrophysique et g�ophysique a enregistr� une secousse d'une magnitude de 4,7 sur l'�chelle de Richter � deux kilom�tres au nord-ouest de Zemmouri. Il s'agit d'une r�plique li�e au choc principal du 21 mai 2003. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'une r�plique est un s�isme et qu'elle n'est qualifi�e de r�plique que par son emplacement. Beaucoup de personnes peuvent se poser des questions au sujet de cette activit� plus d'une ann�e apr�s le s�isme du 21 mai. Ce qu'il faut noter, c'est que ce qui s'est pass� chez nous le 21 mai a donn� lieu � de tr�s importants travaux scientifiques dont un nombre consid�rable a d�j� �t� publi�. Il ne faut pas oublier que nous avons affaire � une faille tr�s complexe qui peut donner lieu � ce genre de r�pliques. Nous enregistrons r�guli�rement des secousses qui ne sont pas ressenties par la population car elles sont de faible intensit�. C'est un processus naturel qui prouve, encore une fois, que la terre est un �l�ment vivant. En moins d'une semaine, deux secousses ont �t� ressenties par la population. Faut-il en conclure que nous assistons � une forte activit� sismique dans la r�gion ? On ne peut pas la qualifier d'intense, je dirai que c'est une activit� normale au regard du contexte du 21 mai. Il n'y a rien de myst�rieux dans la survenue de ces secousses. Il ne faut pas oublier que la plaque africaine entre en collision avec celle euro- asiatique et qu'en moyenne nous enregistrons entre 40 et 50 r�pliques que la population ne ressent souvent pas mais de temps en temps, l'intensit� est plus grande et donc la population r�agit. C'est ce qui s'est pass� hier et mercredi dernier. Apr�s le s�isme du 21 mai, un travail p�dagogique en direction de la population avait �t� fait. En d�pit des campagnes de sensibilisation, nous avons assist� � des sc�nes de panique qui ont fait quelques bless�s l�gers. Faut-il en conclure que toutes les le�ons du drame du 21 mai n'ont pas �t� tir�es ? Apr�s le s�isme du 21 mai, beaucoup de le�ons ont �t� retenues. Si on compara�t la r�action de la population apr�s la r�plique d'hier � celle qui a suivi la secousse de janvier dernier, on peut en conclure que les gens commencent � mieux g�rer leurs craintes. Que les gens sortent apr�s un s�isme n'est pas un probl�me en soi, c'est la fa�on d'�vacuer les lieux qui doit �tre revue. Je pense que si les gens continuent de sortir, c'est plus pour s'enqu�rir de l'�tat des voisins, c'est une donn�e sociologique � ne pas n�gliger. Propos recueillis par Nawal Im�s