L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) ne décolère pas. La coalition, composée du MSP, Ennahda et El Islah, a dénoncé, hier, son « exclusion » « sans raison valable » de l'opération de renouvellement annuel des structures de l'APN tenue, hier, en séance plénière. S'exprimant lors d'une conférence de presse, le chef du groupe parlementaire de l'AAV, Filali Ghouini a mis en avant « l'irrégularité » de l'opération d'adoption de la liste des vice-présidents. Pour lui, il s'agit d'une « entrave pure et simple » de la loi et le règlement intérieur régissant l'Assemblée. Pourtant, « nous avons averti le président de l'APN sur la nécessité de respecter le règlement intérieur de l'Assemblée », a-t-il rappelé. Pour lui, Ould Khelifa doit assumer ses « responsabilités politiques et juridiques » après cette adoption. Le conférencier reproche, entre autres, à Ould Khelifa de ne pas réunir les présidents des groupes parlementaires comme le stipule le règlement intérieur de l'APN, notamment l'article 13. Il explique que l'Alliance a émis le vœu, le 31 août dernier, de réintégrer la structure de l'APN après deux ans de boycott. C'est ainsi que « nous avons fait part de notre souhait au président de l'APN. Sauf que notre requête est restée sans suite », a-t-il regretté, non sans soutenir qu'il n'y a aucune loi qui « nous interdit de siéger à l'APN ». N'empêche que l'Alliance a procédé à l'élection, au niveau interne, de ses représentants à l'APN et la liste a été envoyée au président de l'Assemblée le 18 septembre dernier sans que ce dernier ne « daigne nous répondre », lâche-t-il. Il explique que le choix de cette décision de reprendre leurs postes au niveau des différentes instances de l'Assemblée n'est nullement fortuit. « C'est une volonté de notre part de donner du punch à l'instance législative et faire de cette enceinte un véritable espace de débat démocratique ». Cette exclusion est, selon Ghouini, « une décision politique pour ne pas dire une intention de la part du président de l'APN de se venger de l'Alliance verte ». Le président du groupe parlementaire de l'AAV a annoncé qu'un « recours sera déposé au niveau de l'Assemblée ».